La construction de l’autoroute de Bejaia, qui relie cette ville à l’autoroute est-ouest sur 100 km, a franchi une nouvelle étape décisive, avec l’achèvement des travaux de creusement du tunnel de Sidi Aich, l’un des points critiques du projet.
« C’est un tunnel de 1600 m, les travaux de creusement sont terminés, il reste uniquement le bétonnage », explique le wali de Bejaia Ahmed Mabed au micro de l’ENTV qui a diffusé un reportage sur le projet dans son JT de 20H de lundi 28 septembre.
La construction de ce tunnel a donné du fil à retordre au groupe chinois CRCC en charge de la réalisation de cette autoroute qui relie Bejaia à l’autoroute est-ouest, en raison notamment de la nature difficile du terrain. « Il y a eu beaucoup de problèmes et de difficultés, mais aussi beaucoup d’efforts de la part de la société chinoise », résume le wali de Bejaia qui pointe la nature du terrain.
Le représentant de la société chinoise affirme que la réalisation du tunnel est « dans ses dernières retouches ». « Les équipements de ventilation sont disponibles et nous avons choisi une marque algérienne », ajoute-t-il.
Selon l’ENTV, le tunnel de Sidi Aich sera livré dans trois mois. Toutefois, la wilaya de Bejaia n’a pas tenu son engagement de livrer un nouveau tronçon de 10 km, sans doute en raison de la pandémie de coronavirus qui a paralysé le secteur du BTP pendant plusieurs mois.
Début février, la wilaya annonçait en effet l’ouverture à la circulation automobile d’un tronçon de 10 km durant le 1er semestre 2020. Il s’agissait du tronçon situé entre « l’échangeur Oued Amizour-El Kseur-Village agricole. Le taux d’avancement du lot route est de 90%. Pour le lot ouvrage d’art, ce taux est de 95%. Ce tronçon sera ouvert à la circulation durant ce premier semestre de l’année en cours », avait précisé la wilaya, à l’issue de la visite du wali sur le chantier.
Lancés en décembre 2013, les travaux de l’autoroute de Bejaia, qui ont été confiés au groupement algéro-chinois composé de Sapta et CRCC pour un 101 milliards de dinars, devaient être achevés en 2016. En 2018, une enveloppe supplémentaire de 10 milliards de dinars a été ajoutée au projet qui enregistre un retard considérable.
