Les étudiantes de la cité universitaire d’Ouled Fayet 2 à Alger ne décolèrent pas. Elles ont manifesté mercredi soir, une nouvelle fois, pour réclamer l’amélioration de leurs conditions d’hébergement, et dénoncer la mort, samedi 6  février, d’une résidente brûlée dans sa chambre, suite à un incendie.

Le drame a révélé les conditions de vie précaires des étudiantes, et l’état de délabrement avancé de cette cité, située au cœur de la capitale. Les autorités ont pris des mesures pour contenir la colère des étudiantes et des étudiants, qui ont manifesté dans de nombreuses cités U du pays, en solidarité avec leurs camarades d’Ouled Fayet.

Dans un premier temps, le directeur de la cité d’Ouled Fayet a été limogé lundi, et hier, c’est le directeur de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU) qui est tombé. Le premier ministre Abdelaziz Djerad a instruit hier mercredi le ministère de l’Enseignement supérieur d’interdire l’accès aux cités universitaires aux non-résidents, et d’améliorer les conditions d’hébergement des étudiantes et des étudiants.

La mort d’une étudiante de 24 ans, dans sa chambre à la cité d’Ouled Fayet, après un incendie, a été suivie d’une polémique sur l’origine du feu. La Protection civile a fait état d’une explosion due à une bonbonne de gaz, alors que le ministère de l’Enseignement supérieur a démenti cette version, en attribuant l’origine de l’incendie à un court-circuit, sans donner plus de détails. Les résultats de l’enquête des services de sécurité ne sont pas encore connus.