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23 détenus en grève de la faim : la mise en garde de la LADDH

23 détenus en grève de la faim : la mise en garde de la LADDH

Les 23 manifestants arrêtés samedi 3 avril lors d’une tentative de marche à Alger, et incarcérés à la prison d’El Harrach depuis le 5 du même mois, ont entamé une grève de la faim mercredi 7 avril pour protester contre leur détention.

Hier, mercredi, alors qu’ils en étaient à leur huitième jour de grève de la faim, plusieurs d’entre eux ont été évacués à l’hôpital, indique la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH).

La ligue met en garde les autorités contre la réédition des tristes scénarios des militants Kamel Eddine Fekhar et Mohamed Tamalt, morts en prison en 2016 et en 2019 suite à une grève de la faim.

« Tout en exprimant ses inquiétudes face à la dégradation de leurs états de santé, en rappelant sa demande de leur libération en urgence, la LADDH tiendrait pour responsables les autorités politiques et judiciaires quant à toute évolution fâcheuse de la situation », écrit dans un communiqué l’organisation de défense des droits humains. « Plus jamais d’autres drames après ceux de Talmat et Fekhar », met en garde  l’ONG.

« Laisser la prison aux grands criminels »

L’avocat Mokrane Aït Larbi, un autre défenseur des droits de l’homme, s’est exprimé ce jeudi sur le cas des 23 détenus et appelé à leur libération, ainsi que tous les détenus d’opinion.

« L’Algérie s’apprête à célébrer le 60e anniversaire de son indépendance et continue à emprisonner les Algériens pour leurs opinions. Je demande la libération de tous les détenus d’opinion et appelle la justice à accomplir son rôle qui est de protéger les libertés et les droits de l’homme et de laisser la prison aux grands criminels », écrit l’avocat dans un texte mis en ligne sur les réseaux sociaux.

« 23 jeunes ont été arrêtés depuis le 3 avril et huit d’entre eux ont été évacués à l’hôpital à cause d’une grève de la faim. Quand cessera le pouvoir politique l’arrestation des Algériens pour leurs opinions ? », s’interroge-t-il.

L’avocat regrette qu’au moment où le pays fait face à des problèmes interminables, le pouvoir n’a de souci que d’« emprisonner des jeunes pour des motifs futiles et en dehors de la loi ».

Concernant l’évolution du dossier des 23 détenus, le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) annonce la programmation de l’examen du dossier par la chambre d’accusation de la Cour d’Alger pour le 21 avril.

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