
Le processus d’importation de 10.000 bus pour remplacer les plus de 30 ans d’âge a franchi une nouvelle étape ce mercredi 10 septembre.
Lors d’une réunion du gouvernement sous la présidence du Premier ministre par intérim Sifi Ghrieb, la feuille de route pour le renouvellement du parc national d’autobus, à travers l’importation « immédiate » de 10.000 nouveaux bus, a été validée.
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Selon un communiqué des services du Premier ministre, cette réunion a été organisée afin de « suivre la mise en œuvre des directives émises par le président de la République lors de la réunion qu’il a consacrée au secteur des transports le 26 août dernier ».
Drame d’El Harrach
Lors de cette réunion qui est intervenue après la chute tragique d’un bus dans oued El Harrach qui a fait 18 morts et 25 blessés vendredi 15 août, le président Abdelmadjid Tebboune a ordonné l’importation de 10.000 bus pour remplacer les plus vétustes.
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Cette décision a été précédée d’une mesure de retrait des bus qui ont plus de 30 ans de service et a été prise par le chef de l’État au lendemain du drame d’El Harrach.
Pour la feuille de route du gouvernement, elle permettra, selon le communiqué, de remplacer tous les bus en service depuis plus de 30 ans et la moitié de ceux dont la durée de vie est comprise entre 25 et 30 ans.
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Renouvellement progressif et production locale
« Cette feuille de route permettra également le renouvellement progressif du reste du parc national de bus, notamment grâce aux capacités de production nationales dans ce domaine », a ajouté le communiqué, sans donner plus de détails.
Le 4 septembre, le ministre des Transports, Saïd Sayoud, a donné des détails sur cette opération qui doit être achevée en février 2026.
Il a indiqué que 4.680 bus importés seront destinés à remplacer les plus de 30 ans et 5.320 autres seront affectés au remplacement partiel des bus ayant entre 20 et 30 ans. Cela signifie que l’Algérie compte 15.320 bus qui ont plus de 20 ans de service. Pour le coût de cette opération, il n’a pas été précisé.
Le 29 mai, le ministre des Transports avait indiqué que « 50 % du parc de bus en Algérie qui est de 80.603 unités est âgé de plus de 20 ans ».
Le drame d’El Harrach a mis la lumière sur la vétusté des bus qui assurent notamment le transport urbain dans les villes du pays, particulièrement ceux appartenant au secteur privé, ainsi que sur le manque de pneumatiques pour certaines catégories de véhicules, ce qui a poussé les autorités à recourir à l’importation de 10.000 nouveaux bus et les pneus.