
Les conditions d’octroi des visas au niveau des représentations diplomatiques algériennes à l’étranger sont parfois avancées comme un facteur qui n’encourage pas l’afflux des touristes et des investisseurs étrangers en Algérie.
Au lendemain de la 4e Foire du commerce intra-africain (IATF-2025), abritée par l’Algérie du 4 au 10 septembre, le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf a été interpellé, ce samedi 13 septembre en conférence de presse à Alger, sur la disposition de la diplomatie algérienne à accompagner la dynamique des partenariats conclus pendant cet événement, en facilitant l’obtention du visa d’entrée en Algérie par les opérateurs économiques étrangers.
A lire aussi : Visas diplomatiques : l’Algérie accuse la France de « mauvaise foi »
Dans sa réponse, le chef de la diplomatie algérienne a expliqué que l’acte d’investir n’est pas tributaire du visa et que c’est d’abord une question de climat des affaires.
« Si le visa suffisait… »
“Si le visa suffisait pour attirer les investissements en Algérie, nous aurions transformé tous les consulats et toutes les ambassades en bureaux de visas”, a-t-il répondu.
A lire aussi : Imane Khelif dément sa retraite et accuse son ex-manager de trahison
La situation n’est pas aussi simple, a poursuivi le ministre d’État, rappelant que l’investissement a besoin d’une “organisation sur plusieurs fronts, impliquant plusieurs secteurs” et de “la mise en place d’un climat adéquat”.
“Le problème de l’investissement a de tout temps été un problème de climat des affaires. Le visa ne règle pas le problème s’il n’y a pas un bon climat des affaires. Le visa ne peut pas lever les entraves à l’investissement”, a-t-il assuré.
A lire aussi : L’Algérie instaure un triple contrôle des importations
Ahmed Attaf a avancé comme argument l’augmentation des flux d’investissements étrangers en Algérie après l’amélioration du climat des affaires du pays sans qu’il y ait de changement dans les conditions et modalités d’octroi du visa.
“Le climat de l’investissement en Algérie a changé et la situation s’est améliorée bien que nous n’ayons rien changé concernant les visas, qui obéissent toujours aux mêmes règles. Les investissements affluent aujourd’hui parce que le climat a changé grâce à de nouvelles politiques mises en place pour améliorer la gestion de la chose économique en Algérie. Il ne faut pas se tromper, le visa ne règle pas le problème”, a assuré le chef de la diplomatie algérienne.