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Haine des immigrés : le poison qui gagne l’Occident

La haine des immigrés se propage en Occident avec des appels inquiétants à la violence. Les extrémistes ne se cachent plus.

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Haine des immigrés : le poison qui gagne l’Occident
La haine des immigrés se propage en Occident avec des appels inquiétants à la violence. | DR
Rafik Tadjer
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Manifestation monstre à Londres, pétition à succès en France et appels à la violence venus de l’autre côté de l’Atlantique. Tout cela dans la même semaine.

L’Occident cède davantage au discours xénophobe qui fait des étrangers la source de tous les maux du moment. La haine des immigrés n’est plus véhiculée par une extrême-droite marginale.

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Elle est désormais de plus en plus partagée par des populations dont les difficultés sociales sont saisies au vol par les courants nationalistes et identitaires.

 

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Un autre signal d’alarme

 

La marche de Londres, samedi 13 septembre, est un autre signal d’alarme. Sous l’effet de l’action du président américain, des réseaux sociaux et la banalisation de la parole raciste, l’Europe et l’Amérique sombrent dans la xénophobie. 

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Dans les rues de la capitale britannique, la mobilisation contre l’immigration a été impressionnante. The Guardian a qualifié la manifestation de ”plus grand défilé nationaliste depuis des décennies ».

Selon les estimations les plus minimalistes, il y avait entre 110 000 et 150 000 manifestants. Des pages et groupuscules d’extrême-droite revendiquent un million, voire plus.

Une manifestation de plus 100 000 personnes d’extrême droite, ça n’arrive pas toutes les semaines, en Grande-Bretagne ou ailleurs. C’est le signe que le courant extrémiste monte dans les sociétés, comme il le fait dans les urnes dans certains pays, d’ores et déjà dirigés par des gouvernements d’extrême-droite.

 

Le dangereux dérapage d’Elon Musk

 

La marche de Londres ne fait pas parler que par la mobilisation qu’elle a suscitée. Elle a été aussi marquée par des propos graves, des appels directs à la violence contre les immigrés, émis par une personnalité loin d’être quelconque. Elon Musk, le milliardaire américain, est apparu sur des écrans géants et s’est adressé directement à la foule. 

“Que vous choisissiez ou non la violence, la violence viendra à vous. Soit vous ripostez, soit vous mourrez”, a-t-il dit.

Le propriétaire de Space X et de la plateforme X a aussi commis une ingérence flagrante dans les affaires intérieures britannique en incitant les manifestants à faire tomber le gouvernement et “ne pas attendre 4 ans”, jusqu’en 2029, année des prochaines élections législatives. L’extrême-droite n’est seulement virulente et menaçante, elle est aussi pressée. 

 

Le discours anti-immigrés, carburant de l’ascension de l’extrême-droite 

 

Musk avait eu déjà à critiquer une loi britannique contre le discours de haine, qu’il a qualifiée d’ “atteinte à la liberté d’expression”. 

Le succès de la manifestation de Londres a inquiété jusqu’au sein de l’extrême-droite britannique, dont le parti ultranationaliste Reform UK qui considère que le mouvement anti-immigration lui échappe désormais. 

Aux États-Unis, une politique anti-immigration est mise en place par le président Donald Trump depuis son retour au pouvoir en janvier dernier, avec Musk comme principal soutien jusqu’à leur brouille en mai.

Trump rencontre des résistances, notamment de juges et de gouverneurs, mais son jusqu’au boutisme   fait planer sur la première puissance mondiale le risque de troubles, de dysfonctionnements institutionnels et d’instabilité. C’est le risque que fait planer l’extrême-droite sur tout l’Occident. 

En France, l’extrémiste Éric Zemmour met en garde contre le risque de “guerre civile”, tout en poussant le pays chaque jour davantage le pays vers cette situation extrême par son discours ouvertement raciste envers les Maghrébins et les musulmans.

Simultanément à la grande manifestation de Londres, un autre personnage de l’extrême-droite française, Philippe de Villiers, continuait de collecter des signatures pour sa pétition appelant à un référendum sur l’immigration.

De Villiers revendique déjà plus de 1,3 million de signataires. Le succès ne s’arrête pas là. Le site dédié à la pétition a atteint 6 millions de visites et les vidéos de l’homme politique parlant de l’initiative ont cumulé 4 millions de vues sur les réseaux sociaux. 

Des chiffres qui n’étonnent pas dans un pays où plus de 13 millions d’électeurs ont voté pour la candidate de l’extrême-droite aux élections présidentielles de 2022. Depuis 2024, le Rassemblement national est le premier parti de France en nombre de députés. Son carburant dans cette ascension ? Le discours anti-immigration…

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