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Algérie : l’avancée de l’anglais fait grincer des dents en France

En France, l’extrême droite et ses relais ne sont pas à une contradiction près quand il s’agit de l’Algérie, mais la stratégie est toujours la même.

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Algérie : l’avancée de l’anglais fait grincer des dents en France
Le recul du français à l’école algérienne fait grincer des dents en France. par : iuneWind / Adobe Stock
Rafik Tadjer
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Le recul de la place du français dans l’enseignement en Algérie ne plaît pas à l’extrême-droite française. Le même courant, qui ne veut des Algériens en France ni de relations avec l’Algérie, se lamente sur le sort de la langue française dans ce pays.

Une attitude qui illustre l’incohérence chronique de l’extrême-droite dans son rapport à l’Algérie, derrière laquelle se cache en réalité une volonté d’instrumentalisation de cette question qui concerne l’école algérienne pour nuire à l’image du pays et à ses ressortissants en France. C’est un autre prétexte à la haine anti-algérienne et à l’algérophobie. Il s’agit de présenter l’Algérie comme un pays hostile à la France et aux Français.

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Pour ce courant qui ne se soucie guerre de la place de la langue française dans le monde, il s’agit de présenter l’Algérie comme un pays hostile à la France et aux Français.

Dans le même temps, ces mêmes extrémistes dénoncent la hausse du nombre de visas à 8.351 accordés par la France aux étudiants algériens en 2025. En, bref, ce courant veut que l’Algérie continue d’apprendre et d’utiliser le français, mais il ne veut pas de ses étudiants en France.

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L’Algérie a entrepris depuis quelques années de renforcer l’enseignement de l’anglais et son usage, notamment chez les grands groupes économiques publics.

Pour le Journal du Dimanche (JDD), c’est le français qui est visé. “Tout est fait pour faire reculer l’usage du français, au profit de l’anglais”, écrit ce média qui a rejoint la galaxie Bolloré en 2023. 

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C’est une information à priori ordinaire qui a rappelé à ce courant que le français perd du terrain en Algérie. A partir de la rentrée universitaire 2025-2026, l’enseignement dans les facultés algériennes de médecine et de pharmacie se fera en anglais, au lieu du français, langue d’enseignement de ces disciplines depuis l’indépendance. 

Les médias d’extrême-droite s’offusquent du recul du français en Algérie 

L’annonce a été faite par le gouvernement algérien en avril dernier. Le journal Le Monde en a fait mention cette semaine et de nombreux médias d’extrême-droite comme Cnews, le JDD et Valeurs Actuelles, ont consacré des articles à ce recul de la langue française en Algérie qui, signale-t-ils unanimement, survient dans un contexte de crise entre Paris et Alger. 

Même l’Institut français d’Algérie voit le nombre de ses apprenants baisser d’année en année, passant de 18.000 en 2022 à 16.000 en 2024.

Les entreprises économiques publiques se mettent aussi à l’anglais. “Le français est également combattu dans les airs”, écrit le JDD, en allusion à la décision d’Air Algérie d’exclure le français de ses billets d’avion qui sont désormais présentés en arabe et en anglais.

Le même média rappelle que lors de la visite du président Emmanuel Macron en Algérie en août 2022, l’inscription sur son  pupitre était exclusivement en arabe, estimant que cela s’est fait  “au mépris des usages habituels”.  

Le courant extrémiste en France s’offusque de l’abandon du français par l’Algérie et lie le recul de la langue de Molière dans ce pays à la crise politique en cours entre Alger et Paris.  

Cette crise dure fin juillet 2024. Elle a éclaté après la décision du président français Emmanuel Macron de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, avant d’être amplifiée par les déclarations et les menaces du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur la question des laissez-passer consulaires, de l’affaire Boualem Sansal et des influenceurs algériens en France.

Or, si réellement ce recul est une conséquence de la crise, ce même courant en est directement responsable. Il n’échappe en effet à personne que c’est l’extrême-droite et tout le courant anti-algérien qui pousse à la rupture par ses attaques insupportables contre un pays souverain.   

 

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