
Le vaste territoire de l’Algérie abrite une faune très diversifiée, et même des espèces rares et menacées. Tout récemment, l’image d’un guépard du désert retrouvé mort a fait le tour de la Toile.
L’homme qui l’a partagée est un photographe de Naama féru de la vie sauvage. Zakaria Brahimi, 31 ans, partage régulièrement sa passion et ses efforts pour la préservation de la faune à travers la page Facebook de l’Association algérienne pour la préservation de la vie sauvage (AWWA), dont il est un membre actif.
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« Je m’intéresse à la nature sauvage depuis mon jeune âge, et fais de la photographie la nature depuis 2016. C’est une passion », explique-t-il.
Zakaria raconte à TSA que le cadavre du jeune guépard a été découvert au sud de Tamanrasset. Le jeune homme de 31 ans est parti sur les traces de ce félin, accompagné d’un guide local. Il a passé une semaine sur place.
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Il aurait aimé évidemment revenir avec des clichés du félin vivant, mais la découverte de son cadavre est déjà une excellente nouvelle pour le connaisseur qu’il est.
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“Le guépard retrouvé mort est très jeune. Cela prouve que cette espèce se reproduit dans la région de Tamanrasset”, conclut-il.
Vu le jeune âge de l’animal, sa mort est sans doute naturelle, peut-être de soif en plein mois d’août. Si c’était un adulte, on aurait soupçonné l’intervention de l’homme, explique le jeune photographe qui ne sait pas la cause de la mort du jeune félin.
Une centaine de guépards dans la région de Tamanrasset
Selon lui, il y aurait une centaine d’individus de cette espèce que les Touaregs appellent Amayas. Mais le guépard du désert est de plus en plus menacé dans cet environnement difficile et hostile.
Le Hoggar ce n’est pas la savane africaine où les félins peuvent chasser à volonté zèbres, gnous et gazelles, et boire dans les étangs, lacs et fleuves.
Dans cette région du Sud de l’Algérie, les proies et l’eau sont bien plus rares. Outre le guépard, d’autres espèces vivent dans la région, notamment le mouflon, la gazelle et le loup doré d’Afrique.
Le guépard chasse la gazelle et le mouflon, mais il fait désormais face à une concurrence déloyale, celle de l’homme. La plus grande menace pour les guépards c’est la chasse de ses proies par l’homme, révèle Zakaria.
La plus grande menace
Après la découverte de l’animal mort, le photographe a soupçonné la présence d’autres individus dans les environs. Pour s’assurer, il a installé des caméras pièges.
Après plusieurs jours d’attente, l’animal n’a pas pointé. Faute de clichés, Zakaria tient une autre preuve de la présence en nombre du guépard dans la région. Selon lui, son guide a formellement reconnu des traces récentes de mâles et de femelles.
C’est déjà un indice que la reproduction est possible. Mais, insiste-t-il, pour préserver l’espèce, il faut moins de chasse. Car les chasseurs de gazelles et de mouflons lui disputent sa subsistance déjà très maigre. « La plus grande menace qui pèse sur les félins du désert, c’est l’homme. Il chasse les mêmes proies que les animaux prédateurs », alerte Zakaria.