La charge de Tebboune contre certains importateurs algériens

Nouvelle charge du président de la République contre certains importateurs véreux. Dans son allocution prononcée jeudi 9 octobre devant les cadres de l’armée au siège du ministère de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune s’est félicité de l’assainissement et de la régulation de l’activité, mais a déploré la persistance de comportements négatifs de certains importateurs « qui se croient malins ».

Le chef de l’État a commencé par rappeler où en était l’Algérie en matière d’importation : 62 milliards de dollars par an, dont une grande partie était de la fraude. Le paiement se faisait avant le débarquement de la marchandise et il arrivait de trouver dans les containers de la pierre ou des pneus usagés, l’essentiel étant de faire sortir des devises.

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Un importateur paye ses employés en Inde avec les devises de l’Algérie

« Ces pratiques ont cessé, mais il reste certain qu’ils se croient malins », a indiqué le président. « Nous avons 10.000 importateurs et la gendarmerie et la police veillent. Nous avons découvert un importateur qui utilise les devises du pays et qui a ses entreprises en Inde, ses employés sont des Indiens et ils sont payés à partir d’ici en devises », a-t-il dénoncé.

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L’État n’a pas fait que s’attaquer aux malversations aux importations. Il a aussi récupéré les biens détournés par les anciens oligarques, comme les usines de trituration de Jijel et de rond à béton de M’sila qui viennent d’être inaugurés par le Premier ministre Sifi Ghrieb.

Des biens détournés ont également été récupérés à l’étranger, comme en Espagne où un hôtel 5 étoiles, acheté avec de l’argent détourné en Algérie, a été restitué. Il fait allusion à l’hôtel Ritz de Barcelone qui a été racheté en 2012 à 68 millions d’euros par Ali Haddad, homme d’affaires puissant et influent sous le règne du président Abdelaziz Bouteflika, mais qui a été arrêté et condamné lourdement à la prison en 2019.

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« D’autres pays européens se sont engagés à nous aider à récupérer notre argent. Jusque-là, nous avons récupéré environ 30 milliards de dollars. Nous continuerons, car il s’agit d’une nécessité économique et morale », a promis Abdelmadjid Tebboune.