Djamel Belaid
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Le 25 octobre prochain, un million d’arbres devraient être plantés en Algérie. Particularité, les planter en une seule journée grâce à une large participation citoyenne.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Yacine Oualid, a fait l’annonce sur sa page officielle Facebook. L’opération devrait être coordonnée par le ministère de l’Agriculture et la direction générale des Forêts en partenariat avec l’association Al Djazair Al Khadra (l’Algérie Verte).
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Fouad Maâla, des arbres dans la ville
Depuis plusieurs années, l’association Algérie Verte contribue au reboisement en milieu urbain à travers tout le pays.
Elle est présidée par l’écologiste Fouad Maâla, originaire de la ville de Batna. L’idée de boisement en milieu urbain lui est venue dans sa ville natale. C’est là que, modestement, il a entrepris ses premières plantations puis a été rejoint par des particuliers.
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Personnage au franc-parler, il n’hésite pas à appeler dans des vidéos à la bonne conscience de chacun ou à sermonner les auteurs d’incivilités : jeunes arbres à la tige brisée, dépôts sauvages de graviers sur des espaces reboisés.
Avec un sens aigu de la communication, il se filme à l’entrée d’une ville, un véhicule plein à ras bord de jeunes arbres à planter. Il n’hésite pas à revenir sur les lieux des plantations pour montrer le changement de rue opéré deux à trois ans après le reboisement.
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À l’amateurisme des débuts, cet élan de plantation a acquis un professionnalisme. En plus de la pépinière de l’association, des pépinières sont associées aux projets de plantations et fournissent ainsi des espèces privilégiées pour leur résistance à la sécheresse et l’ombre qu’elles procurent.
Sur les trottoirs des villes, les trous nécessaires aux plantations sont maintenant creusés par les bénévoles à la tarière mécanique. Lorsque le trottoir est cimenté, c’est au marteau-piqueur que la dalle de ciment est percée.
L’élan est tel que désormais des municipalités anticipent l’emplacement futur des arbres lors des réaménagements des trottoirs. Dans la majorité des cas, les moyens mobilisés appartiennent à des particuliers.
Mais, nombreuses sont les autorités locales qui aujourd’hui apportent leur aide matérielle pour les plantations ou l’arrosage des plants.
C’est le cas à Batna, où en septembre 2024, la direction de l’environnement et de la conservation des forêts, sous l’égide du wali, Mohamed Benmalek et l’association Algérie verte, ont lancé une campagne de boisement des zones urbaines des 61 communes de la wilaya.
Ces dernières années, on assiste en Algérie à un véritable engouement pour la plantation d’arbres. Parallèlement à l’opération de réhabilitation du Barrage Vert lancée par le président Abdelmadjid Tebboune, des associations et des citoyens s’engagent dans la plantation d’arbres dans les villes.
Outre l’embellissement de la cité, pour beaucoup, il s’agit de lutter contre les canicules estivales en créant des espaces ombragés pour tous.
Des haies dans les champs
Un tel engouement reste cependant limité chez les agriculteurs, à l’image de ces champs sans haies ou de ces fermes sans le moindre bosquet d’arbres. Les spécialistes rappellent les multiples avantages des haies : frein au ruissellement des eaux de pluie, ombre pour les animaux ou production de copeaux pour les litières des étables.
L’engouement pour la plantation d’arbres en ville fait tache d’huile, l’exemple de Fouad Maâla est aujourd’hui suivi par d’autres personnes qui s’engagent dans des plantations et mettent en ligne des vidéos largement suivies. Associations de quartiers, anonymes ou généreux bienfaiteurs, nombreux sont ceux qui plantent, entretiennent ou arrosent les jeunes arbres dans des villes dépourvues d’espaces verts et de verdures.
Les initiatives viennent parfois d’Algériens installés à l’étranger, c’est le cas d’Amar Adjili résidant en France. Formé à l’arboriculture fruitière, il a entrepris de planter plusieurs milliers d’arbres fruitiers à Tipaza mais également des arbres d’ornement.
« Le jasmin et les hibiscus pour les abeilles et les oiseaux » et des arbres destinés à « faire baisser les températures en ville » confiait-il en 2024 au quotidien régional français Le Progrès.
À Villeurbanne, dans l’agglomération lyonnaise, l’écologiste Halim Brahimi est à l’origine de la création d’une association dédiée à la sauvegarde du pistachier de l’Atlas (Botma).
À travers la mise en avant d’associations engagées dans la protection de la nature, le ministre de l’Agriculture rappelle l’importance de la participation de tous aux opérations de reboisement.
