Ça a encore chauffé entre les représentants de l’Algérie et du Maroc à New-York sur le dossier du Sahara occidental.
A la tribune de l’Assemblée générale des Nations-Unies, mardi 26 novembre, l’ambassadeur marocain Omar Hilale a ressassé ses contre-vérités sur le conflit qui oppose son pays et le Front Polisario, allant jusqu’à déformer les propos tenus devant cette même assemblée par le président Abdelmadjid Tebboune il y a une semaine.
Le président de la République avait réaffirmé que le Sahara occidental demeure la dernière colonie du continent africain et a réitéré l’attachement de l’Algérie à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
Aux contre-vérités de Omar Hilale, la réplique n’a pas tardé à fuser. Le représentant de l’Algérie aux Nations-Unies, Amar Bendjama, a magistralement remis le diplomate marocain à sa place.
Omar Hilale est à l’origine du casus belli qui a provoqué la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays à l’été 2021 en appelant ouvertement à la partition du territoire algérien.
Au siège de l’ONU, le diplomate marocain est aussi un habitué des accrochages que ce soit avec les diplomates, notamment algériens, ou les journalistes qui ne partagent pas les thèses marocaines.
ONU : ce qu’a dit l’ambassadeur d’Algérie au représentant du Maroc
« Chacun son camp. Nous Algériens, nous avons choisi le camp de la justice, de la décolonisation, de la liberté, de l’autodétermination et des droits de l’Homme », a répliqué Amar Bendjama qui utilisait son droit de réponse suite à l’intervention de son vis-à-vis marocain, lui rappelant que cet engagement de l’Algérie « s’applique en faveur de la cause du peuple sahraoui ».
Réaffirmant l’attachement de l’Algérie au référendum d’autodétermination, Bendjama a balayé en quelques mots tout l’argumentaire marocain : si, comme le soutient la propagande marocaine, l’occupation a fait du Sahara occidental « un paradis », pourquoi le Maroc empêche-t-il alors la tenue d’un référendum ?
Le diplomate algérien n’en est pas resté là. Il a aussi démonté les accusations de terrorisme proférées par la partie marocaine à l’égard des combattants sahraouis. A juste titre, Amar Bendjama a rappelé que telle est la marque de fabrique de tous les régimes hégémoniques : toujours tenter de « diaboliser les résistants et les militants de la liberté ».