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À Paris, la colère des Algériens contre Macron

À Paris, la colère des Algériens contre Macron

Des champs Élysées dévastés à la Place de la République en fête: en moins de 24 heures, la capitale de la France a connu deux formes d’expression de la révolte où le président Macron a été la vedette dans la première tout en prenant sa part dans la seconde. « Gilets jaunes » français et porteurs du drapeau vert algérien en veulent au chef de l’État français.

En apportant son soutien à la décision de Bouteflika de se maintenir au pouvoir au mépris de la Constitution et de la volonté populaire, Emmanuel Macron n’a pas soigné son image auprès de la grande communauté des binationaux, présente sur le territoire hexagonal.

« Macron, ne soyez pas con », cingle une pancarte portée à bout de bras par un manifestant. Et d’avertir : « Notre liberté nous l’obtiendrons et de nos amis nous nous souviendrons ».

Après avoir apporté sa bénédiction à une élection présidentielle le 18 avril avec la participation de Bouteflika, Paris ne s’est pas embarrassé de scrupules pour donner son onction et avec la même ferveur à un changement de projet: annulation de l’élection et maintien au pouvoir de Bouteflika en dehors de tout cadre légal.

« Macron, occupe-toi de tes affaires », se fâche une pancarte suspendue à la statue qui est une allégorie de la République avec son triptyque Liberté, Egalité, Fraternité. « Entre Algériens », précise la pancarte. « M. Macron, moi non plus je ne suis pas né lors des accords d’Evian » qui ont été couronnées par la fin de la longue nuit coloniale, rappelle une autre banderole.

La position de Macron sur le mouvement populaire en Algérie a conduit de nombreux Franco-algériens à lui demander audience pour la journée du 19 mars commémorant justement ces accords.

L’Élysée a d’abord accepté un premier rendez-vous préparatoire demain lundi à 16 heures avec une délégation de six personnes, composée à parité d’hommes et de femmes. La présidence a ensuite changé d’avis en décidant de recevoir seulement deux personnes, choisies par elle-même de surcroît. Face à ce retournement, la délégation a préféré surseoir au rendez-vous.

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