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Abdelkader Zoukh détaille ses projets pour la capitale

Abdelkader Zoukh détaille ses projets pour la capitale

Sidali Djarboub / PPAgency / NEWPRESS

Éradiquer les bidonvilles est une priorité pour le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh. « Le plus urgent pour Alger est l’éradication des bidonvilles. De juin 2014 à ce jour, nous sommes à la 22e opération. Avec les dispositifs de l’AADL et de la formule du logement promotionnel, nous avons logé 71.000 familles et récupéré une assiette foncière de 400 hectares. Ces bidonvilles bloquaient totalement le développement de la capitale », a déclaré Zoukh dans une interview à El Watan, publiée ce jeudi 28 décembre.

Le lancement de certains projets a, selon lui, nécessité le relogement de 9.000 familles. Il a cité l’exemple de l’ouverture de la ligne de chemin de fer Agha – Zéralda, l’aménagement de l’Oued El Harrach et la construction d’un lycée à El Hamiz.

« Les assiettes récupérées vont servir à la réalisation de nombreux projets à l’arrêt. Cela a été possible après le premier recensement des bidonvilles et logements précaires, effectué en 2007 et qui a donné lieu à la mise à la disposition de la capitale d’un programme de 84.000 logements sociaux. À ce jour, nous n’avons consommé que 50%. Nous préparons la 23opération pour éradiquer les quelques bidonvilles qui restent par-ci, par-là », a-t-il souligné.

Il a indiqué que 1.300 constructions illicites ont été démolies depuis le début 2017 dans les 57 communes d’Alger et la mobilisation d’une enveloppe de 41 milliards de dinars, de 400 entreprises et bureaux d’études ainsi que de 12.000 ouvriers pour la réhabilitation du vieux bâti. Une opération qui sera menée dans toutes les communes de la capitale.

« Il s’agit aussi bien du vieux bâti que des cités datant des années 1970. Le recensement nous a permis d’identifier 14.767 immeubles, avec 184.583 logements (…) Nous avons commencé par les grands axes, et dès qu’on terminera, on passera aux artères secondaires. Il faut savoir aussi que 2.343 paraboles collectives ont été installées en remplacement des 25.676 assiettes accrochées anarchiquement sur les balcons. Sur les 580 ascenseurs en panne que nous avons recensés, 220 sont en cours de réparations alors que 35 sont déjà fonctionnels », a-t-il détaillé.

La réhabilitation des immeubles se fait, selon lui, d’une manière professionnelle. L’opération est financée partiellement par la taxe d’habitation. « En 2017, elle a permis la récupération de 500 millions de dinars. Il faudra peut-être penser à une autre hausse afin qu’elle puisse permettre l’entretien du parc immobilier, après réhabilitation. C’est la proposition que j’ai présentée au ministre des Finance », a-t-il suggéré.

La taxe annuelle d’habitation a été élargie à toutes les communes du pays en 2015 pour alimenter le Fonds spécial de réhabilitation du parc immobilier. Elle varie entre 300 et 2.400 dinars, selon les wilayas et les grandes villes.

Un musée de deux étages à la station de métro de la place des Martyrs

Abdelkader Zoukh a évoqué le plan de sauvegarde de la Casbah d’Alger qui va toucher 1.816 bâtisses répartie sur 105 hectares. « Une enveloppe de 24 milliards de dinars a été dégagée pour la mise en œuvre du plan d’action dont la première tranche concerne 212 bâtisses, mosquées et palais, ainsi que les maisons historiques, mais également 192 habitations privées, qui ont été choisies pour leur vétusté et le fait qu’elles ne soient pas occupées par leurs propriétaires », a-t-il précisé.

Il a parlé de la restauration des bains des Janissaires, de la Poudrière, des Mosquée du Dey et d’El Berrani, du Palais Hassan Pacha et du Palais des Beys.

Selon lui, des entreprises sont en train de restaurer le réseau d’assainissement sans creuser. Zoukh a évoqué aussi la station de Métro de la place des Martyrs dont les travaux ont été quelque peu retardés en raison de découvertes archéologiques importantes.

« Elle devait être réalisée sur une profondeur de 12 mètres. Mais vu l’importance des résultats des fouilles et des découvertes, tout a été changé. La décision a été prise de faire une extension et de descendre à 34 mètres de profondeur pour réaliser une station métro, avec un musée archéologique à deux étages. Le projet a été mené grâce à la coopération algéro-turque », a-t-il expliqué.

Le wali d’Alger a annoncé que dans quelques jours, la clôture de la place des Martyrs sera enlevée pour découvrir des jets d’eau et des espaces verts.

Les voûtes de la place du 1er Mai affectées en concession aux privés

Il a précisé que l’entreprise turque, qui a restauré la mosquée Ketchaoua, va utiliser ce qui lui reste d’un don pour aménager le site archéologique « de manière à ce que ce soit un musée à ciel ouvert, tout en étant protégé ».

« Vous aurez un centre historique magnifique avec Dar El Hamra, la mosquée Betchim et la mosquée Ketchaoua. Ce centre aura un lien direct avec les voûtes, qui vont servir de centre commercial moderne ouvert sur la mer », a-t-il souligné.

Zoukh est revenu aussi sur le projet d’exploitation commerciale des voûtes de la place du 1er Mai, patrimoine récupéré par la wilaya. « J’ai demandé au Premier ministre qu’elles soient affectées en concession à des privés. Elles constituent une superficie de 2 hectares », a-t-il noté.

La mise en activité du port d’El Hamdania à Cherchell mettra fin, selon lui, à l’accès des navires de marchandises au port d’Alger. Aussi, un programme de loisirs a-t-il été retenu au niveau du port avec des commerces et des espaces de restauration ouverts, « qui offrent de nombreuses liaisons transversales entre la Promenade de bord à quai, le boulevard urbain et les accès à la places des Martyrs », a-t-il précisé. L’aménagement des Sablettes (sur 4,5 km) constitue une partie du projet de la Promenade de la baie d’Alger.

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