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Abdelouahab Benzaim, sénateur FLN, répond à l’Organisation des Moudjahidine

Abdelouahab Benzaim, sénateur FLN, répond à l’Organisation des Moudjahidine

TSA

Abdelouahab Benzaim, sénateur FLN, répond aux accusations de l’ONM et revient sur le départ de Bouteflika au terme de son mandat présidentiel. Entretien.

L’Organisation nationale des Moudjahidin a estimé que le FLN était devenu « une adresse pour la corruption ». Quelle est votre réaction ?

Celui dont la maison est de verre doit se garder de jeter des pierres aux autres. Et puis, pourquoi cette organisation ne s’exprime que maintenant ? De plus son secrétaire général est un membre dirigeant du RND. Ce n’est pas acceptable de sa part d’attaquer un autre parti, en l’occurrence le FLN. D’ailleurs le premier responsable de cette organisation, en l’occurrence M. Abadou a été dans le passé député du FLN et même ministre. Lequel ministre a refusé d’appliquer à son époque la loi sur le Chahid et les Moudjahidine. Ce n’est pas acceptable de sa part de s’en prendre à notre parti. Le FLN a ses militants et une direction, c’est un parti agréé par la loi.

Et s’agissant de la demande de placer le FLN au musée ?

Il appartient aux militants du FLN de faire de leur parti ce qu’ils souhaitent. L’ONM n’a pas la prérogative de s’exprimer sur le FLN que ce soit d’un point de vue éthique ou juridique. Le FLN est un parti légal qui appartient à ses militants qui ont décidé, présentement d’aller de l’avant et d’organiser bientôt un congrès extraordinaire. De plus nous n’acceptons pas les ingérences dans nos affaires de partis concurrents qu’on connait d’ailleurs très bien.

Avez-vous des choses à vous reprocher au FLN ?

Non, nous n’avons rien à nous reproché au parti. Nous avons plus d’un million de militants. Certains responsables ne sont pas à la hauteur du FLN, c’est pour cela qu’il y a, à chaque fois des changements au sein du parti.

Au FLN, êtes-vous favorable au départ de Bouteflika ?

Le président a pris la décision de partir, il a renoncé à briguer un autre mandat. Il est en train de partir. Il attend l’élection d’un nouveau président pour lui transmettre le pouvoir.

Mais Bouteflika veut gérer la transition, est-ce que c’est normal ?

Il n’a pas dit qu’il allait gérer la transition. Il a proposé la tenue de la Conférence nationale dans les plus brefs délais. Et il a précisé que la Conférence nationale est souveraine et aura même pour prérogatives de fixer la date des élections. D’ailleurs ni lui, ni le gouvernement n’interviendront dans la Conférence nationale.

Les contestataires du FLN remettent en cause la nomination de Bouchareb à la tête de l’instance de coordination du parti. Êtes-vous du même avis ?

Bouchareb a été désigné par le président juste pour préparer la tenue du congrès extraordinaire. Il y a plus de 500 membres au Comité central. Si le président a nommé un autre membre du CC à l’instar de Boumehdi à la tête de cette instance, certains se seraient élevés pour dire pourquoi pas un autre ? Alors le président a choisi une personne neutre en l’occurrence Mouad Bouchareb.

Le groupe de Boumehdi a saisi le conseil d’État pour demander la tenue d’une session extraordinaire du Comité central…

Je ne vois pas l’utilité d’aller à la justice tant qu’il y a un article dans les statuts du parti qui dispose que le président du parti peut convoquer un congrès extraordinaire. Pour préparer ce congrès, le président a choisi une personne neutre, Mouad Bouchareb, en l’occurrence. Les membres du comité central, les deux groupes parlementaires (sénat et APN) ainsi que des délégués vont prendre part au congrès qui se tiendra normalement début mai. Tous les militants du FLN auront l’opportunité de s’exprimer et de décider de l’avenir du parti lors de ce congrès extraordinaire.

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