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Abderrahmane Arar : « Le dialogue a besoin d’un climat de confiance »

Abderrahmane Arar : « Le dialogue a besoin d’un climat de confiance »

Le Forum civil pour le changement (FCC), qui regroupe des associations de la société civile, a proposé, ce mercredi 17 juillet, une liste de treize personnalités nationales pour mener « le dialogue national » et assurer « une initiative de médiation ».

« Aujourd’hui, nous avons fait l’annonce. Nous allons attendre quelques jours pour voir les réactions des citoyens et de la société civile par rapport à nos propositions. Attendre aussi la réaction des autorités. S’il n’y a pas un rejet et que les gens acceptent la liste des personnalités, nous allons demander un mandat pour que ce panel puisse mener la médiation et le dialogue », a précisé Abderrahmane Arar, président du Forum civil pour le changement, contacté par TSA.

Selon lui, Djamila Bouhired, Mouloud Hamrouche et Ahmed Taleb Ibrahimi ont été portés sur la liste par « conscience et par devoir ». « Il s’agit de personnalités et de leaders que tout le monde connait. Nous les avons donc proposés. Nous allons les contacter après pour solliciter leur participation. Les autres personnalités étaient en contact avec nous depuis quelques jours et ont donné toutes leur accord. Pour l’instant, nous n’avons pas de contact avec les autorités, mais je pense que notre message est bien passé à travers les médias. S’il y a des contacts formels ou informels pour demander des détails, nous allons y aller parce que le dialogue s’impose pour sortir de la crise », a-t-il indiqué. D’après lui, la démarche n’a pas de lien avec l’opposition.

« Nous avons constaté qu’il existe un consensus pour le dialogue »

« C’est une initiative de notre Forum pour proposer un outil au dialogue. Nous avons constaté qu’il existe un consensus pour le dialogue. Ce mot revient dans toutes les feuilles de routes qui sont sorties ces derniers temps. Si le panel obtient un mandat pour mener le dialogue, les personnalités qui le composent iront vers les partis. L’espace idéal pour débattre de toutes les propositions est le dialogue. Le plus important est d’avoir un résultat qui sera respecté avec des garanties », a souligné Abderrahmane Arar.

Les décideurs de l’État doivent, selon lui, s’engager publiquement de respecter toutes les propositions qui sortiront du dialogue national en les appliquant sur le terrain « sans pression et sans ingérence ».

« Le dialogue a besoin d’un climat de confiance. Il faut le renforcer en réunissant un certain nombre de conditions. C’est une nécessité pour la réussite du dialogue et pour traduire les revendications populaires à travers des mesures d’apaisement comme la libération des manifestants du hirak, lever toutes les pressions sur la parole et sur la liberté d’expression dans l’espace médiatique et laisser les citoyens s’exprimer dans la rue chaque mardi et chaque vendredi », a-t-il précisé.

Selon lui, le dialogue national à mener n’aura pas à durer dans le temps.

« Rapprocher toutes les feuilles de route… »

« Par rapport à la situation politique actuel, le dialogue est une urgence. Maintenant, il ne faut pas précipiter les choses. Il faut donner du temps aux gens pour qu’il ait un rapprochement qui est un objectif. Il s’agit aussi de rapprocher toutes les feuilles de route proposées par les personnalités, les partis, la société civile et les syndicats. Je pense que tous les acteurs vont se retrouver dans le dialogue », a noté le président du FCC.

La finalité du dialogue est, selon lui, l’organisation de l’élection présidentielle pour sortir de la crise. « Le président de la République doit être élu, en toute transparence, sans aucune fraude, avec respect de la voix des citoyens. Si on arrive à ce stade-là, on serait sorti de la crise avec un président élu, qui aura la légitimité de mener les réformes dans le pays », a-t-il appuyé. Mardi 16 juillet, la Présidence a évoqué l’annonce prochaine de noms de personnalités, « nationales, honnêtes et crédibles », qui auront à mener « un dialogue national inclusif » en vue d’aller vers la tenue de l’élection présidentielle.

« Notre initiative n’a rien à voir avec cette annonce. Nous n’avons aucun contact et nous ne sommes pas informés de cela. Ce que nous proposons vient de la société civile. Et la société civile est une force de proposition », a-t-il dit.

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