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Accusations d’abus sur un mineur de 15 ans après son arrestation à Alger

Accusations d’abus sur un mineur de 15 ans après son arrestation à Alger

Des internautes, des avocats et des défenseurs des droits de l’Homme alertent sur une probable agression sexuelle sur un mineur de 15 ans après son arrestation lors d’une tentative de marche hier samedi dans le quartier de Bab el Oued à Alger.

Une vidéo du jeune adolescent de 15 ans en pleurs partagée sur les réseaux sociaux choque l’opinion. Notamment le vice-président de la LADDH, Saïd Salhi, qui a partagé la séquence avec ce commentaire : « J’ai honte pour mon pays. Où va l’Algérie comme ça ? Grave et inquiétante », s’insurge le vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH), Said Salhi.

« Les révélations des Hirakistes sur des actes de tortures et de viols lors de la garde à vue se poursuivent. Aujourd’hui encore, une nouvelle révélation du mineur âgé de 15 ans »,  a dénoncé Said Salhi sur Facebook.

Le président de l’association RAJ Abdelouhab Fersaoui s’est dit « choqué et consterné par ce qui s’est passé (…) interpellé par la police lors de la marche du samedi 3 avril ». « Scandaleux et inadmissible », dénonce-t-il.

La LADDH demande l’ouverture d’une enquête

« Il y a un principe : quand il y a un fait comme celui-là qui est porté sur la place publique, le parquet doit s’autosaisir immédiatement », a réagi ce dimanche 4 avril Me Noureddine Benissad, président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH).

« La première chose à faire, c’est l’ouverture d’une enquête », réclame l’avocat et militant des droits humains. « C’est la réaction légale et logique, pour confirmer cette allégation qui est très grave et inimaginable dans une institution publique, a fortiori lorsqu’il s’agit des forces de sécurité censées protéger les personnes », déplore Me Benissad.

« Ce genre d’actes ne doivent pas rester impunis »

À la fin de l’enquête et si les faits rapportés se confirment, l’avocat demande à identifier les auteurs et « présenter immédiatement ces personnes devant la justice », ajoute-t-il. « Il n’est pas question que cette ou ces personnes bénéficient de l’impunité. Ce genre d’actes ne doivent pas rester impunis »,  prévient le président de la LADDH.

Début mars, l’activiste Sami Dernouni avait affirmé durant son procès avoir été victime de torture lors de sa garde à vue dans les locaux des services de sécurité, selon ses avocats. Il a notamment affirmé avoir été « déshabillé, battu, torturé au pistolet électrique Taser ».

Début février, Walid Nekkiche, étudiant, avait révélé devant le juge lors de son procès au tribunal de Sidi M’hamed (Alger), avoir été victimes d’agressions physiques et sexuelles. Les avocats de la victime avaient déposé une plainte et le parquet avait annoncé l’ouverture d’une enquête.

« On attend toujours les suites de l’enquête », affirme Me Benissad et déplore « l’absence de sanctions » contre les auteurs de tels actes.

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