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Agressions contre le corps médical en Algérie : les premières sanctions tombent

Agressions contre le corps médical en Algérie : les premières sanctions tombent

Les sanctions judiciaires contre les auteurs d’agressions contre les personnels hospitaliers en Algérie commencent à tomber. Le tribunal de Ferdjioua (Mila) a prononcé ce mercredi 15 juillet des peines allant de 6 mois à une année de prison ferme avec mandat de dépôt à l’encontre des auteurs d’actes de saccage à l’hôpital de la ville, rapporte El Khabar.

Un individu a été condamné à une année de prison ferme et deux autres à six mois ferme, en sus du paiement d’un dédommagement de 10 millions de centimes pour l’hôpital.

Ils étaient poursuivis pour outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions et destruction de biens d’autrui. La semaine passée, les mis en cause avaient investi le service Covid-19 de l’hôpital Mohamed-Meddahi et ont sorti de force la dépouille d’un proche décédé du coronavirus, après avoir saccagé les lieux.

A Oran, la chanteuse connue sous le nom de « Sihem Japonia » a été placée ce mercredi sous mandat de dépôt pour outrage et agression du staff médical du CHU de la grande ville de l’Ouest du pays, rapporte l’ENTV.

La mise en cause a filmé et diffusé une vidéo au sein du service des urgences du CHU, tout en proférant des insultes à l’adresse du corps médical et administratif de l’établissement, tenant également des propos outrageants envers les chouhada et la Révolution, selon un communiqué du parquet d’Oran.  Elle devrait être jugée mercredi prochain, selon la même source.

Les agressions contre le corps médical en Algérie sont fréquentes et elles se sont multipliées depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19.

Lundi, le directeur de l’hôpital de Bouira a dû se jeter par la fenêtre de son bureau pour échapper à un groupe de citoyens qui voulaient également sortir de force la dépouille d’un parent décédé, avant même de connaître les résultats des tests Covid-19. Dix personnes soupçonnées d’implication dans cette tentative d’agression ont été convoquées ce mercredi par la justice.

La semaine passée, le wali de M’sila a accusé des jeunes qui avaient filmé la dépouille d’une personne décédée du coronavirus laissée à même la terre, de l’avoir fait sortir de la morgue pour réaliser la mise en scène. Les mis en cause ont été arrêtés.

Hier mardi, le Premier ministre a fait savoir dans un communiqué que le président de la République Abdelmadjid Tebboune a demandé l’élaboration d’une loi réprimant les actes d’agression sur les personnels soignants. De son côté, le ministre de la Justice a instruit les procureurs de la République d’ordonner l’arrestation immédiate des auteurs de tels actes.

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