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Ahmed Ouyahia : « Il est temps que le train de l’anarchie s’arrête » (Vidéo)

Ahmed Ouyahia : « Il est temps que le train de l’anarchie s’arrête » (Vidéo)

Ahmed Ouyahia s’est exprimé sur les grèves des médecins résidents et des enseignants lors d’un meeting populaire ce vendredi à Biskra. « Il est temps que le train de l’anarchie s’arrête », a lancé le Premier ministre.

« Parce que le train de l’anarchie  peut mener à l’irréparable », a-t-il averti, en appelant les enseignants et les médecins à reprendre le travail. « Barakat (ça suffit). Cette situation ne peut pas durer ».

Ouyahia estime qu' »il est temps, au nom de la démocratie et de la liberté d’expression, de dénoncer ces comportements ». Sur les revendications des médecins résidents notamment celle relative à la suppression du service civil, Ouyahia a dit non, tout en se montrant disponible au dialogue pour les autres demandes. « Veut-on un désert médical ? », s’est-il interrogé. « Maintenant, comment améliorer la situation, oui pour le débat », a-t-il dit, en affirmant que l’heure de l’application de la loi a sonné.

Sur les enseignants grévistes, il a qualifié certains de « pirates », notamment ceux qui observent la grève, mais qui dispensent des cours particuliers dans les garages. « Il y a des pirates, qui dispensent des cours dans des garages à 500 dinars l’heure », a-t-il dénoncé.

Ouyahia répond à Hanoune

Le chef du RND, qui s’exprimait dans une salle pleine, à l’occasion du 21e anniversaire de la création de son parti, a répondu à Louisa Hanoune et son appel pour élire une assemblée constituante.

« Il parait qu’il y a une pétition pour sauver l’Algérie. De qui ? », s’est-il interrogé, avant de poursuivre : « Des partisans de l’immobilisme ou du parcours qui se poursuit avec des résultats fructueux ? ».

Le Premier ministre s’étonne du lancement de cette pétition à 14 mois de la présidentielle de 2019. « On sait qu’on est en février 2018. Cela veut dire qu’il reste 14 mois pour le rendez-vous décisif qui est la présidentielle de 2019. Il n’y a plus de temps pour tourner autour du pot (…) Allez vous renforcer l’Algérie avec un retour à 1962 ? Faut-il revenir à zéro, avec une assemblée constituante ? », s’est-il encore interrogé.

Ahmed Ouyahia : « On a gaspillé »

Dans son discours, Ahmed Ouyahia a évoqué la crise économique, et défendu le droit du peuple à la vérité. « L’Algérie connaît des difficultés financières. Si le pays n’était pas confronté à une crise financière, pourquoi avions-nous arrêté la construction des écoles ? Pourquoi avions-nous gelé les projets ? Pourquoi les salaires n’étaient pas versés ? », a-t-il lancé, en affirmant que « le peuple a le droit de connaître la vérité ». « Il est de son droit qu’on lui dise que la situation est difficile pour se mobiliser », a-t-il soutenu. Et d’ajouter que le pays vit aujourd’hui à « moitié à crédit », après la mise en œuvre du financement non conventionnel de l’économie. « Le Trésor public a emprunté de la Banque d’Algérie. Mais cette dette doit être remboursée un jour. On doit améliorer la gestion, faire les réformes. Certains parlent de l’austérité. On dirait que ce mot est haram (illicite) », a-t-il dénoncé. Et de poursuivre : « On a gaspillé. Il y a eu de l’abus », a-t-il reconnu, en affirmant que « le pays doit connaître des réformes pour rétablir les équilibres financiers ». Pour Ouyahia, « aucun régime politique ne peut s’éterniser ».

« Le terrorisme nous encercle » 

Au début de son discours, le premier ministre a évoqué la situation régionale, en affirmant que le « terrorisme encercle » l’Algérie. « C’est vrai que l’Algérie a vaincu le terrorisme à l’intérieur de ses frontières, mais le terrorisme nous encercle de l’extérieur, sous différentes formes ». Il a cité le trafic de drogue pour « inonder l’Algérie et casser sa jeunesse », le trafic d’armes et « Daech, qui après avoir détruit le Machrek, est en train de déplacer ses groupes vers l’Afrique du nord et le Sahel ».

Pour le chef du RND, l’ANP est « capable de défendre le pays », mais « le travail de l’armée et des services de sécurité a besoin de soutien politique », a-t-il demandé. Pour Ouyahia, l’Algérie n’est pas à l’abri d’un autre printemps arabe. « Certains veulent que le printemps arabe touche les pays qui lui ont échappé déjà », a-t-il mis en garde, sans expliciter ses accusations.

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