De nouvelles priorités pour l’extension du réseau d’Air Algérie. Entre la forte demande à l’international, notamment de la part de la diaspora algérienne et les besoins du transport domestique, la compagnie aérienne algérienne doit faire des choix.
Sa petite flotte de 56 avions ne lui permet pas de satisfaire convenablement l’ensemble des demandes.
Pour le ministre des Transports, Mohamed El Habib Zahana, la priorité doit être donnée aux régions du sud, dans le programme d’extension du réseau d’Air Algérie, après l’acquisition de 15 nouveaux avions qui ont été commandés en mai dernier à Boeing et Airbus.
Le ministre des Transports qui s’exprimait jeudi 28 mars au Conseil de la Nation (Sénat) a assuré que les wilayas du sud algérien figuraient en tête des priorités dans le programme d’extension du réseau de la compagnie aérienne algérienne, selon le compte rendu de l’agence officielle APS.
Il a expliqué que la livraison, à partir de 2025, des 15 nouveaux avions permettra à Air Algérie de « couvrir aisément » la demande en matière de transport aérien des régions du sud du pays.
Air Algérie face à la forte demande extérieure et intérieure
Le ministre des Transports a également évoqué le programme d’affrètement d’appareils dont des longs-courriers en prévision du Hadj et de la saison estivale 2024, période durant laquelle la demande sur les vols d’Air Algérie augmente considérablement.
En plus de ses lignes internationales, Air Algérie dessert une trentaine d’aéroports domestiques dans un pays vaste et où les gens préfèrent se déplacer par avion, faute d’autres moyens comme le train. Sur des trajets comme Tamanrasset – Alger, l’avion apparaît comme le seul moyen de se déplacer confortablement et rapidement.
Par route, il faut près de 24 heures sans interruption pour rallier Alger à partir de Tamanrasset alors que cette distance peut être effectuée en 2 h 30 par avion.
D’où l’intérêt de développer le transport aérien pour améliorer la mobilité des Algériens du sud du pays afin de leur permettre de se déplacer facilement vers Alger où se trouve l’essentiel des infrastructures sanitaires et toutes les administrations importantes.
« En Algérie, les gens préfèrent voyager par avion quand il s’agit de parcourir de longues distances. C’est plus rapide que tous les autres moyens de transport et ce n’est pas cher. Parfois, l’avion est le seul moyen de transport notamment entre les régions du sud et Alger à cause des longues distances », explique une source au sein d’Air Algérie.
Toutefois, même avec une flotte de 70 avions, Air Algérie aura du mal à répondre à la forte demande intérieure et extérieure. Les spécialistes estiment que la compagnie aérienne algérienne a besoin d’une flotte d’une centaine d’avions, au moins, pour répondre favorablement à la hausse du trafic aérien en Algérie, et s’imposer en Afrique.
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