Pour conquérir l’APC d’Alger-centre, les candidats rivalisent de promesses et d’engagements. Abdelhakim Bettache, chef de file de la liste indépendante « Perle d’Alger » et maire sortant, compte surtout sur son bilan pour obtenir un deuxième mandat. « Je suis satisfait de mon bilan. Je n’ai pas pu concrétiser tous les projets prévus, je n’ai pas pu régler tous les problèmes de la commune, faute de temps », affirme M. Bettache. Et de promettre : « Une fois réélu, je peux régler ce qui reste des problèmes en deux ans ».

Pour convaincre les électeurs de sa commune de lui renouveler leur confiance, Abdelhakim Bettache rappelle « tout ce qu’il a réalisé » et promet une « continuité dans la réalisation des projets comme la réhabilitation des quartiers populaires pour lesquels nous avons déjà débloqué 3,55 milliards DA dont 1,55 milliard DA pour le quartier Ahmed Chaieb ».

La réhabilitation des immeubles anciens et la réfection des trottoirs sont deux promesses que font tous les candidats.

Ainsi, Merdaoui Redouane, tête de liste RCD, promet de reconstruire « à l’identique des immeubles historiques détruits, le confortement des immeubles de la rue Tanger, laissée à l’abandon depuis 15 ans. » « Ces travaux affecteront au minimum les habitants du quartier. Nous n’allons pas les déplacer. Ils seront logés temporairement dans la même rue grâce à une opération de recasement tiroir », explique-t-il.

Hacen Ketou, tête de liste FLN, promet lui aussi de « restaurer le vieux bâti et de réparer les trottoirs ». « Aux dernières pluies, des parties d’Alger-centre ont été paralysées, c’est triste pour une telle commune qui dispose de beaucoup de moyens », déplore-t-il.

L’éducation est l’un des sujets largement abordés dans les programmes des candidats à la mairie d’Alger-centre. « Nous proposons que la mairie fournisse à chaque élève scolarisé dans la commune les livres scolaires qu’il pourra utiliser au niveau de l’école, ainsi, il pourra garder ses propres livres à la maison et son cartable sera plus léger et ceci réglera un réel problème de santé », a déclaré M. Belheouane Rabeh, tête de liste RND.

« Nous voulons réhabiliter les crèches communales sous forme de complexes intégrés qui se feront sur des assiettes qui ont de tout le temps existé », ajoute le candidat du RND.

Pour le candidat du RCD à la présidence de l’APC d’Alger-centre, « les enfants de la commune sont cloîtrés chez eux car ils n’ont aucun espace où jouer ». Le candidat propose d’« acquérir des terrains sur le littoral pour y construire des centres de vacances et de loisirs pour les enfants d’Alger-centre ».

La question de la santé et des établissements hospitaliers est l’une des préoccupations des candidats à la mairie d’Alger-centre.

« Dans notre programme figure la construction d’un centre anticancéreux, même si nous n’avons pas le foncier, nous travaillerons en collaboration avec les communes voisines dans le cadre d’un jumelage », assure M. Ketou.

« Les enfants d’Alger-centre naissent dans les communes voisines car la nôtre ne dispose pas de maternité. Nous comptons réhabiliter la polyclinique Tancred avec notamment la création d’une maternité », explique M. Belheouane Rabeh, tête de liste RND.

Sur les prérogatives des élus locaux, le candidat RCD explique : « On dit que le maire n’a pas de prérogatives, moi je dis le contraire. Est-ce qu’on doit attendre plus de moyens ou de prérogatives pour ramasser les ordures, placer des agents de sécurité au niveau des établissements scolaires ou pour créer des aires de jeu ? ».

Un avis partagé par le candidat FLN : « Je ne pense pas qu’il y ait un grand problème de prérogatives. Ce qu’il faut, c’est les moyens et la volonté ». Et d’ajouter : « Il devrait y avoir un nouveau code communal prochainement et nous espérons qu’il élargira les prérogatives des assemblées populaires communales ».

Rabeh Belheouane poursuit : « Je ne vais pas évoquer les prérogatives limitées pour expliquer le mauvais management des communes par certains élus. Quand on est un bon manager, on gère les contraintes et non les moyens ». Le candidat RND regrette toutefois « l’absence de la prérogative de contravention pour le président de l’APC qui ne peut plus contribuer à faire appliquer la loi au niveau de sa commune ».