L’équipe d’Algérie de football n’est plus qu’à 90 minutes d’une cinquième qualification au Mondial  de football dans l’histoire du pays.

Il lui suffit de ne pas perdre mardi soir à Blida devant le Cameroun qu’elle a battu vendredi dernier chez lui à Douala par la plus petite des marges (0-1).

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Le sélectionneur national Djamel Belmadi est conscient que son équipe n’a pas encore son billet pour le Qatar en poche et c’est pourquoi il a beaucoup insisté sur la vigilance au cours de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match organisée ce lundi à Sidi Moussa.

Pour Belmadi, la première manche jouée à Japoma vendredi 25 mars n’était pas « un match couperet », par conséquent, les Camerounais « y croient » toujours.

« Nos joueurs sont restés mesurés dans leur joie  parce qu’il y a ce deuxième match qui arrive très vite. Ce sont des professionnels, je n’ai même pas eu à le leur dire. Il y a encore un gros match demain », affirme Djamel Belmadi, concernant l’état d’esprit de son groupe.

« Ils (les Camerounais) se disent qu’il y a encore une possibilité de renverser les choses, et nous on se dit qu’il faut faire attention et prendre les choses très au sérieux et rester concentrés. Je ne sais pas s’ils sont blessés, en tout cas ils sont déçus de perdre à domicile dans un match de qualification en Coupe du monde, mais ils sont sûrement remontés », dit-il à propos de l’adversaire.

Un adversaire chez qui « il y a beaucoup de choses à craindre », malgré sa défaite au match aller. « Il y a beaucoup de choses à craindre dans cette équipe. Elle est performante individuellement et collectivement, elle a beaucoup d’atouts pour vous faire du mal et est dangereuse dans plein de secteurs du jeu. On connaît leurs joueurs offensifs, leur côté athlétique, il y a plein d’éléments qui font qu’il faut faire attention. Ça on le sait très bien, les joueurs le savent et ils sont hyper-concentrés sur ce deuxième match », assure le sélectionneur des Verts.

Comme d’habitude, Belmadi n’a rien laissé filtrer de ses intentions. « Je ne sais pas comment ils vont entrer dans le match, le plus important c’est ce que nous ferons et ce que nous devrons faire. Il faut prendre en considération les forces et les faiblesses de l’adversaire et mettre en application nos principes et notre plan de jeu », se contente-t-il de dire.

« Voir notre public dans de meilleures conditions »

Le match de demain ressemble-t-il à celui du Burkina Faso pour le compte de la dernière journée de la phase des poules et qui a vu les Verts souffrir pour arracher la qualification ? Réponse de Belmadi : « Le match du Burkina nous a permis de vivre ce qu’on vit aujourd’hui à savoir être encore en vie, encore en lice pour se qualifier en Coupe du monde. Il y a une petite ressemblance, mais là, c’est encore plus fort dans le sens où on est à 90 minutes d’un Mondial ».

Interrogé sur l’absence de Ramy Bensebaini, suspendu pour avoir reçu un carton jaune au match aller, Belmadi a dit :  « On sait tous la valeur de Ramy, on sait à quel point il est important pour cette équipe. J’espère que le joueur qui va le remplacer sera tout aussi à la hauteur », dit-il.

L’occasion pour le coach de révéler que c’est à cause de l’absence de Bensebaini qu’il a rappelé le joueur de West Ham, Saïd Benrahma.

« Saïd était dans la liste élargie. On a Ramy qui n’est pas qualifié pour jouer ce match, donc j’ai décidé d’appeler un renfort offensif », indique-t-il, sans expliquer toutefois pourquoi il a appelé un offensif pour remplacer un défenseur. Une autre surprise qu’il prépare sans doute aux Camerounais, comme au match aller où il a complètement changé de système de jeu.

Le coach des Verts avait aligné une équipe composée de 7 joueurs à vocation défensive et trois attaquants, ce qui a anéanti les plans de son adversaire Rigobert Song qui a reconnu avoir été surpris par la tactique de Belmadi.

Bien que sa conférence soit courte, Belmadi a trouvé le temps d’avoir une pensée au public, évoquant les images des bousculades qui ont lieu dimanche devant les guichets du stade de Blida pour l’achat des billets.

« C’est une pression positive qu’on aime. Le public qui vient encourager son équipe nous rend heureux et on souhaite le rendre heureux, c’est notre objectif. Je sais qu’ils souffrent, on a vu des images désolantes. On aimerait les voir dans de meilleures conditions », a affirmé le coach des Verts.