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Amara Benyounes lance des piques au FLN, brocarde les adversaires de Bouteflika

Amara Benyounes lance des piques au FLN, brocarde les adversaires de Bouteflika

Le président du MPA a critiqué, ce samedi 27 octobre, les partis et personnalités opposés au projet du 5e mandat pour Abdelaziz Bouteflika. « Ils ont créé un Front contre le 5e mandat alors que l’homme n’a toujours pas annoncé qu’il se présente ou pas. De quel droit un parti ou une personnalité empêche un citoyen de se présenter à la présidentielle ? Pourtant, la loi et la Constitutions sont claires », a-t-il déclaré, lors d’un meeting à Khenchela.

Chaque parti et chaque personnalité ont, selon lui, le droit de se présenter candidat à l’élection présidentielle de 2019. « Mais, jusqu’à maintenant, on n’a pas vu de candidats. Leur seule préoccupation est le président Bouteflika. Ils veulent imposer la solution par la rue. Ils se trompent. Vous savez qu’ils n’ont pas de représentation populaire. Ils ont essayé d’organiser des marches et des rassemblements. Je les défie de venir remplir une salle à Khenchela comme nous l’avons fait aujourd’hui », a-t-il lancé à l’adresse du mouvement Mouwatana, sans le citer.

« Personne ne pourra prendre le pouvoir à travers la rue »

On a voulu, d’après lui, faire un coup d’Etat médical au président Bouteflika en 2013, en évoquant l’article 102 de la Constitution (88 à l’époque). « Ils ont dit que l’Algérie se dirigeait vers la catastrophe dans le cas où le président Bouteflika se présentait à un 4e mandat. Avez-vous vu cette catastrophe ? Quelle que soit notre position de la prochaine élection, nous allons établir un bilan de la gestion du président Bouteflika. L’Algérie a changé, s’est développée depuis 1999. Ils disent que le président Bouteflika est malade et que le peuple ne l’aime pas. Alors pourquoi ont-ils peur du 5e mandat ? », s’est-il interrogé.

Les Algériens savent, d’après lui, pour qui voter. « On accepte le débat démocratique sur le bilan du président Bouteflika. Mais nous refusons qu’ils utilisent la rue pour empêcher un candidat de se présenter. Qu’on le veuille ou non, l’élection présidentielle ne sera pas reportée. Personne ne pourra prendre le pouvoir à travers la rue. Il n’y aura pas de coup d’Etat militaire en Algérie. Et l’élection présidentielle aura lieu en avril 2019. On doit reconnaître à chaque Algérien le droit de se présenter à cette élection. Ceux qui manifestent à Paris, à Londres ou à Istanbul pour nous imposer un président de la République sont dans l’erreur. On a fait sortir le colonialisme français, alors ces gens-là, ne nous font pas peur. La seule solution est la démocratie », a-t-il proclamé.

« Qui soutient qui ? »

Benyounes a rappelé que le MPA soutenait depuis sa création le président Bouteflika. « Nous étions le seul parti à avoir appuyé le président Bouteflika lorsqu’il était tombé malade en 2013. C’était une question de principe. Ceux, qui aujourd’hui chantent pour le 5ème, tenaient, à l’époque, le bâton au milieu. Ils ne savaient pas comment les choses allaient évoluer. Le soutien du président Bouteflika ne doit pas faire l’objet de marchandage. Notre soutien est absolu, sans conditions », a-t-il affirmé.

Critiquant indirectement le FLN, il a rappelé que Bouteflika est le président de tous les Algériens. « Bouteflika n’est pas le président d’un parti. En 1999, en 2004, en 2009 et en 2014, Bouteflika s’est présenté comme un candidat libre, pas un candidat d’un parti. Je pose la question : qui soutient qui ? Dans les moments difficiles, le président saura sur qui compter. La surenchère n’a pas de place ici. Chaque parti a ses convictions et son agenda à propos de la présidentielle. Je défends l’autonomie du MPA dans sa prise de décision. Nous n’avons d’engagement avec personne : ni personnalité, ni parti, ni institutions. Le seul engagement que nous avons est avec le président Bouteflika », a-t-il dit.

« La rue n’a jamais été une solution »

« On dit beaucoup de choses sur les réseaux sociaux et sur Facebook. Je dis à nos jeunes : prenez garde, l’Algérie, nous l’avons eu au prix fort. Vous devez la sauvegarder ». Tous ceux qui menacent l’Etat algérien de sortir à la rue, on leur dit que la rue n’a jamais été une solution. La rue mène toujours au chaos, ne mène jamais à la démocratie. Il vrai que nos jeunes ont parfois raison d’être en colère. Il est inacceptable que les jeunes diplômés ne trouvent pas de postes d’emplois. Et vous avez lu, la déclaration d’un ancien responsable d’une entreprise publique qui a parlé du recrutement par piston », a-t-il appuyé. Le pays doit, selon lui, créer au moins 15 millions de postes d’emploi dans les dix ou quinze prochaines années.

« La majorité des entreprises publiques va disparaître. »

« La plupart d’opportunités d’emploi seront créés par le secteur privé. Actuellement, 60 % des Algériens travaillent dans le secteur privé. Le socialisme a échoué partout dans le monde. Il faut qu’on reconnaisse est que la solution est l’économie libérale bâtie sur l’entreprise privée. La majorité des entreprises publiques va disparaître alors qu’on continue à leur accorder des subventions chaque année », a-t-il tranché. 

« Certains disent qu’il faut faire appel à de la main d’œuvre étrangère pour l’agriculture. Est-il normal qu’on ne trouve pas de jeunes algériens pour le travail de la terre, le bâtiment ou les travaux publics ? Le manque est de 2 millions d’ouvriers pour ces secteurs et, en même temps, des centaines de milliers de jeunes souffrent de chômage parce qu’ils ne veulent pas aller vers ces mêmes secteurs. Nous devons retrousser les manches et aller travailler. Le pétrole ne suffit plus. L’alternative au pétrole est le travail », a analysé Amara Benyounes. 

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