Le commerce des espèces animales protégées est officiellement interdit en Algérie depuis 2012, mais il se fait au grand jour dans les marchés et sur les réseaux sociaux. Mieux vaut tard que jamais, les autorités ont décidé d’agir et de frapper fort contre cette activité qui met en péril plusieurs espèces en voie de disparition en Algérie. Les premières saisies du genre viennent d’être effectuées dans un marché de la wilaya de Sétif.
Une descente dans le marché hebdomadaire de Sétif a été décidée ce week-end par la commission de wilaya de lutte contre le commerce des espèces animales sauvages protégées, avec l’objectif de traquer les revendeurs d’espèces animales sauvages protégées. Selon le ministère de l’Agriculture et du développement rural, plus de 120 spécimens ont été saisis par les agents de contrôle, notamment des tortures rares.
Trafic des espèces protégées en Algérie : premières saisies à Sétif
Selon la même source, la commission de wilaya a procédé à la saisie de 105 tortues grecques, appelées aussi tortues mauresques, deux tortues d’eau douce, six rossignols, quatre mésanges charbonnières, un merle, trois bulbuls des jardins et trois rouges-gorges.
Plusieurs espèces d’animaux sauvages, notamment d’oiseaux, sont menacées en Algérie du fait de la chasse et du commerce illicites. En 2020, les services de la Direction générale des forêts (DGF) ont mené une opération de recensement des oiseaux nicheurs au niveau des zones humides d’Algérie et ont conclu que sept espèces d’oiseaux sont menacées. Il s’agit de l’outarde houbara, de la grande outarde du faucon crécerellette, du faucon pèlerin, de la canepetière, de l’ibis chauve et de l’érismature à tête blanche.
L’oiseau le plus ciblé par le commerce illicite en Algérie est le chardonneret, au point où les populations de cette espèce, jadis très commune, ont presque disparu de la nature. Outre la chasse illicite et le commerce de petites espèces endémiques, les espèces exotiques de grands animaux sauvages font aussi l’objet de trafic, à moindre échelle certes. En mars 2021, la police a démantelé à Alger, un trafic international d’animaux protégés et a saisi cinq lions, 3 tigres, 2 renards du désert, 2 singes et 88 perroquets. Les animaux saisis ont été remis au Jardin d’Essais d’Alger.
SUR LE MÊME SUJET :
Le patrimoine génétique agricole et animal algérien en danger