L’Algérie serre encore la vis contre la fraude aux importations. Dans le viseur, les opérations d’importation qui n’ont pas été concrétisées. Les directions du commerce de plusieurs wilayas ont fixé un ultimatum aux importateurs concernés.
Selon le quotidien Echourouk, les opérateurs économiques activant dans l’importation de biens destinés à la revente en l’état ont été sommés de régulariser leur situation en présentant les documents attestant de l’exécution effective des opérations d’importation pour lesquelles ils ont obtenu une domiciliation bancaire ou une licence de l’ex-Algex (Agence algérienne de promotion des exportations).
Selon la même source, les directions du commerce des wilayas d’Oran, Blida, Sétif et Oum El Bouaghi ont constaté que certaines domiciliations bancaires ou licences octroyées entre le 1er janvier et le 31 mars derniers n’ont pas été exécutées par leurs bénéficiaires.
Dans les notes respectives envoyées aux importateurs, il est exigé de présenter tous les documents prouvant la réalisation effective des opérations d’importation dans un délai compris entre le 12 et le 14 mai. Faute de quoi, il sera procédé au retrait du certificat de respect des conditions.
Importations en Algérie : un délai pour prouver leur exécution effective
En décembre dernier, le ministère du Commerce avait instruit les directions de wilayas de procéder au retrait de ce document des importateurs n’ayant pas satisfait à l’obligation de déclarer les statistiques du premier semestre 2024 relatives à l’état des ventes et des quantités de marchandises stockées.
Selon Echourouk, les nouvelles mesures prises par les directions du commerce de Blida, Oran, Sétif et Oum El Bouaghi entrent dans le cadre des efforts du gouvernement pour assurer un approvisionnement régulier du marché national et lutter contre les pénuries et tensions.
L’Algérie a entrepris de revoir de fond en comble l’organisation des importations et des exportations. En avril dernier, lors d’une rencontre avec les opérateurs économiques organisée par le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), le président de la République Abdelmadjid Tebboune a fustigé la bureaucratie d’Algex et annoncé la fin de cette instance du “jurassique”, selon son expression. Le chef de l’État a fait savoir qu’il sera procédé au courant de ce mois de mai à la création de deux nouvelles instances chargées de la gestion des importations et des exportations.