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Attaque contre des militaires en France : Hamou Benlatrèche toujours hospitalisé

Attaque contre des militaires en France : Hamou Benlatrèche toujours hospitalisé

Les enquêteurs vont devoir attendre encore avant de l’interroger. L’Algérien Hamou Benlatrèche, qui a mené mercredi une attaque contre des militaires près de Paris, est toujours hospitalisé à Lille mais hors de danger.

Arrêté après une traque qui a duré cinq heures conduite par des centaines de policiers, il a été grièvement blessé et ses jours paraissaient d’abord comptés. Opéré, il risque de garder ses séquelles de l’intervention.

À sa sortie de l’hôpital, il sera placé en garde à vue et les enquêteurs vont pouvoir interroger ce Mostaganémois de 36 ans, détenteur d’un titre de séjour, acquis après 2009 puisqu’il était en situation irrégulière à cette date. Il vivait seul à Bezons, dans le département du Val-d’Oise, en région parisienne.

Les enquêteurs vont surtout tenter de savoir si l’assaillant avait agi seul contre les militaires de l’opération Sentinelle ou pour le compte d’une organisation. Ils vont aussi rechercher d’éventuels complices de cet homme jamais pris dans le radar des services de renseignement. Jusqu’à ce vendredi, il n’y a pas eu d’interpellations et la perquisition de son domicile ne semble pas avoir été fructueuse.

Comme cela se répète à chaque fois, ses voisins se sont montrés surpris et ont appris la nouvelle comme un coup de massue qui leur est tombé sur la tête. Ils le décrivent sous les traits banals d’un homme ordinaire et sans problème qui se lève tous les matins pour aller travailler. À l’instar de très nombreux étrangers sans réelle qualification, il a cumulé des emplois, notamment celui de chauffeur.

L’homme, originaire de Ain Tedles, dans la wilaya de Mostaganem, fréquentait la mosquée de Sartrouville sans donner l’image d’un fanatique. Il y allait de manière irrégulière et arrivait parfois en retard à la prière. Quelques fidèles avaient repéré sa nervosité qui le conduisait à se bagarrer pour des futilités. Sur son regard s’affiche un strabisme. Et à ceux qui l’ont fréquenté, il a fait part d’un accident survenu en Algérie et ayant entraîné cette déformation.

Hamou Benlatrèhe est le deuxième ressortissant algérien récemment arrivé en France et impliqué cet été un attentat. Le 6 juin, l’universitaire de 40 ans, Farid Ikken, avait attaqué un membre d’une patrouille de police sur le parvis de la cathédrale en se revendiquant « soldat du califat ».

Depuis janvier 2015, la France a été visée par une vague d’attentats djihadistes qui a fait 239 morts. Les derniers ont visé les forces de l’ordre, sur des sites parisiens emblématiques.

Le samedi 5 août peu avant minuit, un jeune homme armé, souffrant de problèmes psychiatriques, avait forcé un contrôle à la Tour Eiffel. Il a affirmé qu’il voulait « commettre un attentat contre un militaire », avant d’être à nouveau hospitalisé en psychiatrie.

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