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Au lendemain du départ de Ould Abbès : « On se sent perdus »

Au lendemain du départ de Ould Abbès : « On se sent perdus »

« On attend pour le moment la suite des événements. On se sent perdus ». Au lendemain du départ de Ould Abbès, la direction du parti est littéralement sans tête. Ambiance.

Un membre du staff du désormais ex-SG de l’ancien parti unique avoue, ce jeudi, avoir eu la veille, son chef Djamel Ould Abbès au bout du fil sans se douter de ce qui se tramait et sans que le SG ne l’informe de sa décision de quitter la direction du parti pour « raisons de santé. »

Au siège du parti à Alger, c’est la stupeur et la consternation chez les membres du BP, qui n’ont pas anticipé la disgrâce et le départ précipité de Ould Abbès.

« J’étais en déplacement à Sétif et quand j’ai appris la nouvelle, j’ai refusé d’y croire », avoue un membre du BP. Même réaction au siège du parti où on a cru à un canular et refusé de croire les informations diffusées par les chaînes de télévision et les sites d’information.

Face aux caméras de télévisions, Mohamed Boumehdi, membre du BP, niait la démission de Djamel Ould Abbès et évoquait une visite chez le médecin. « Le docteur lui a prescrit quelques jours de repos, après avoir constaté qu’il était fatigué. On lui a acheté ses médicaments et on les a déposés chez lui », se défendait-il. «Personne n’a vu venir le départ. Il n’y a pas eu de signes avant-coureurs comme ce fut le cas avec Amar Saâdani dont on présageait la fin de mission », reconnaît un membre du BP.

« On attend », c’est le leitmotiv chez les rares membres du BP qui acceptent de répondre à nos questions, beaucoup d’entre eux ont déserté leurs bureaux dès l’officialisation du départ de Ould Abbès. Ils ne comptent pas y revenir.

« À quoi ça sert de revenir ? Ils vont changer les serrures des bureaux et installer leur équipe », anticipe une source au parti.

Au FLN comme ailleurs, l’arrivée d’un nouveau patron s’accompagne d’un renouvellement des hommes qui composent la direction. Mais déjà des voix commencent à se lever pour critiquer la gestion de Ould Abbès. « Il faisait ce qu’il voulait car il se sentait intouchable », affirme, furieux, un membre BP.

Au FLN, on scrute les décisions de la direction collégiale provisoire présidée par Mouad Bouchareb pour mieux appréhender l’avenir.


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