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Autorisation de sortie : mobilisation à Bejaia pour un jeune malade

Autorisation de sortie : mobilisation à Bejaia pour un jeune malade

Aïssaoui Hamza est un jeune de la localité de Feraoun, dans la wilaya de Bejaïa. Il est atteint d’une maladie grave (cœur, reins), doublée d’un AVC.

Ayant encore l’espoir de s’en sortir s’il est traité dans un hôpital spécialisé, les habitants de la petite commune ont fait le nécessaire pour lui permettre de se soigner à l’étranger.

Ils ont organisé une collecte et rassemblé la somme d’argent nécessaire pour son séjour et ses soins en France. Sauf que la volonté et les efforts de toute une population peuvent parfois s’avérer insuffisants face à la machine bureaucratique.

« Nous avons besoin juste d’une signature »

Le transfert du jeune Hamza n’a en effet pas pu se faire à cause de l’autorisation de sortie du territoire national qui ne vient toujours pas.

« Nous avons déposé la demande il y a 13 jours et on n’a reçu aucune réponse », indique un voisin du malade lors d’un rassemblement observé ce mercredi 21 avril devant la wilaya de Bejaïa.

« Nous voulons faire pression pour accélérer la procédure. Nous ne demandons ni argent ni prise en charge, juste une signature », ajoute-t-il.

« Laissez passer Hamza », « Hamza est un être humain, Tebboune est un être humain », « On ne vous demande pas de le soigner, seulement une signature », lit-on sur les banderoles et pancartes brandies. En février, le président Tebboune a été saisi par la parente d’une malade qui avait besoin de soins à l’étranger. Le chef de l’État avait répondu favorablement.

Les habitants assurent que tous les responsables rencontrés, y compris le médiateur de la République, Karim Younès, ont fait part de leur impuissance devant ce cas.

Pourtant, c’est une simple autorisation de sortie du territoire national qu’ils demandent pour un malade en danger de mort. Une telle situation est incompréhensible, car les frontières du pays ne sont pas totalement fermées.

Des autorisations continuent à être accordées à certaines catégories, comme les sportifs et autres. Alors pourquoi pas une dérogation pour un jeune dont la vie en dépend ?

Frontières totalement fermées

Les frontières de l’Algérie sont fermées depuis mars 2020 dans le cadre des mesures destinées à endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19. Des vols de rapatriement ont été toutefois opérés, ce qui a permis à des milliers d’Algériens de revenir au pays.

Des autorisations de sortie du territoire étaient également délivrées à des citoyens pour voyager à l’étranger. Mais depuis le 1er mars dernier, les frontières sont totalement fermées, les vols de rapatriement ainsi que les autorisations de sortie du territoire suspendues jusqu’à nouvel ordre.

Des associations ont lancé cette semaine un appel au président de la République Abdelmadjid Tebboune pour une réouverture partielle des frontières du pays, afin de permettre aux Algériens bloqués à l’étranger de revenir au pays.

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