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Avec Messenger Kids, Facebook veut toucher les enfants de 6 à 12 ans

Avec Messenger Kids, Facebook veut toucher les enfants de 6 à 12 ans

latribune.fr
Lancée lundi, l'application Messenger Kids de Facebook s'adresse aux enfants de 6-12 ans..

Le réseau social aux 2 milliards d’utilisateurs vient d’annoncer le lancement d’une application de messagerie instantanée dédiée aux enfants. Pour Facebook, Messenger Kids est l’occasion de toucher un public très jeune alors que les ados se détournent de sa plateforme au profit de Snapchat et Instagram.

Facebook s’attaque à une nouvelle cible potentielle : les enfants. Alors que le réseau social est officiellement interdit d’accès avant 13 ans, l’entreprise de Mark Zuckerberg vient d’annoncer le lancement d’une application de messagerie dédiée aux 6 – 12 ans. Baptisée Messenger Kids, l’application est uniquement disponible aux Etats-Unis et sur les produits Apple (iPhone, iPad et iPod Touch) pour le moment. Elle devrait être disponible « dans les prochains mois » sur Android, précise Facebook dans un communiqué de presse publié lundi.

Comme l’application traditionnelle, Messenger kids permet aux enfants d’envoyer des messages, des photos, des vidéos ou encore des GIF – ces images qui se répètent en boucle après quelques secondes. La base de données des GIF, des stickers et des masques virtuels ont été « spécialement choisis et sont adaptés aux enfants », assure Facebook. En revanche, les jeunes ne pourront pas réaliser de transaction financière – une fonction qui a été rajoutée récemment par Facebook. La plateforme précise également qu’il n’y aura pas de publicité sur Messenger kids.

Facebook promet un contrôle parental renforcé

Avec cette application, Facebook se met dans une posture délicate en promettant une communication « en toute sécurité »pour les enfants. Messenger kids met donc son contrôle parental en avant. Ainsi, le compte de l’enfant doit être configuré par les parents lors de sa création. Les contacts doivent également être approuvés par les parents – ces derniers pouvant savoir depuis leur propre application Messenger quels sont les contacts en ligne. « Les parents ont un contrôle total sur la liste de contacts et les enfants ne peuvent pas converser avec des amis que leurs parents n’ont pas préalablement approuvés », précise Facebook.

La suppression de messages par l’enfant est impossible. Si l’enfant signale un message anormal, les parents reçoivent une notification et toutes les demandes sont gérées par des humains, souligne Recode. En effet, la modération du géant américain est régulièrement critiquée pour être trop laxiste et trop lente. En mai dernier, Facebook a annoncé le recrutement de 3.000 modérateurs supplémentaires, pour s’ajouter aux 4.500 déjà présents dans l’entreprise.

Pallier la fuite des utilisateurs ados

Facebook tente ainsi de séduire une audience très jeune avant ses concurrents, alors que le réseau social perd ses utilisateurs ados au profit de Snapchat et Instagram. Il est probable qu’un enfant ayant été habitué à Messenger kids se dirige plus naturellement vers Messenger et Facebook une fois l’adolescence venue. Pour capter cette audience, Facebook aurait une équipe d’environ 100 personnes, dédiée uniquement à la création de contenus pour jeunes, selon Recode.

C’est la première application pour enfants créée par Facebook. Mais l’entreprise de Mark Zuckerberg n’est pas la seule sur le créneau. En 2015, Google a lancé YouTube Kids afin de proposer des vidéos adaptées aux plus jeunes. En novembre dernier, comme un aveu d’échec, YouTube Kids a dû supprimer 150.000 vidéos polémiques. Ces dernières étaient des parodies de dessins animés avec des scènes violentes ou inadaptées à un public jeune.

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