search-form-close
BAC 2025 en Algérie : pas de blocage total d’Internet, une première

BAC 2025 en Algérie : pas de blocage total d’Internet, une première

Par a_korn / Adobe Stock
Internet.

Pour la première fois depuis plusieurs années, Internet n’a pas été coupé totalement en Algérie pour cause du baccalauréat. Les épreuves du Bac 2025 ont commencé ce dimanche 15 juin et s’étaleront sur 5 jours, jusqu’à jeudi 19. Plus de 800.000 candidats passent cet examen. Les épreuves de la matinée de cette première journée n’ont pas été accompagnées de la coupure générale habituelle et très redoutée.

Un blocage partiel notamment des réseaux sociaux et des messageries instantanées a été toutefois constaté. « Couper Internet est nécessaire pour éviter la fraude au BAC », a assumé le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Sadaoui, dans des déclarations aux médias. « Couper Internet est l’un des outils pour sauvegarder la crédibilité du baccalauréat. Nous travaillons avec cette option, s’il y a un autre moyen, nous l’adopterons, sans porter atteinte aux autres secteurs qui se plaignent de la coupure d’Internet », a-t-il ajouté.

Coupure d’Internet pendant le BAC : le gouvernement assume son choix

Les autorités ont recours au blocage du réseau Internet pour diminuer le risque de fraude et surtout de fuite des sujets à grande échelle. La préservation de l’intégrité de cet important examen scolaire, porte d’accès à l’enseignement supérieur, est légitime et louable. La coupure générale d’Internet est néanmoins considérée comme une mesure extrême et très critiquée pour au moins deux raisons.

Bac 2025 en Algérie : pas de coupure générale d’Internet, une première depuis plusieurs années

La première est que de nombreux services se retrouvent bloqués et certaines petites entreprises, comme celles de vente par Internet où celles qui travaillent à distance avec des partenaires à l’étranger, sont contraintes à l’arrêt temporaire de leurs activités. Or, la numérisation gagne de plus en plus de terrain dans la sphère économique algérienne et le coût économique des coupures de la connexion ne semble pas avoir été évalué.

La mesure est aussi présentée par certains observateurs comme étant loin d’être indispensable. La confiscation des outils de communication (téléphones et Bluetooth) et éventuellement un brouillage du réseau dans le périmètre des centres d’examen peuvent être largement suffisants aux côtés des autres mesures fermes décidées, comme la surveillance accrue et le durcissement des dispositions du Code pénal. La fraude aux examens est, en effet, sévèrement punie, la loi prévoyant des peines pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison ferme si la fuite d’un sujet aboutit à l’annulation de l’examen. Du reste, le risque zéro ne peut jamais être atteint.

Tous ces éléments semblent avoir été pris en compte pour la session de cette année 2025. Ce dimanche matin, seuls certains réseaux sociaux ont été bloqués, dont Facebook et TikTok, les plus utilisés en Algérie. Les sites, d’information ou autres, les messageries et les moteurs de recherche, dont Google, ont fonctionné normalement à Alger.

SUR LE MÊME SUJET :

BAC 2025 en Algérie : jusqu’à 15 ans de prison en cas de fraude

  • Les derniers articles

close