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BAC en temps de Covid-19 : les syndicats entre confiance et inquiétude

BAC en temps de Covid-19 : les syndicats entre confiance et inquiétude

Les examens du Bac 2020 commenceront demain dimanche 13 septembre en Algérie dans un contexte sanitaire exceptionnel marqué par la pandémie de Covid-19.

La distanciation physique sera respectée « sans problème »

« Le baccalauréat sera un véritable test pour le ministère de l’Éducation nationale et pour le gouvernement, afin de démontrer leur aptitude à déployer les capacités dont ils disposent en matière de dispositions sanitaires », estime d’emblée Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef).

« Combien de quantités de gel hydroalcoolique pourra-t-on mettre à disposition des candidats au Bac et les encadreurs ? Idem pour les bavettes. Il est aussi question de la capacité à faire respecter la distanciation physique dans la cour », relève-t-il.

Le président du Satef rassure néanmoins qu’il y a suffisamment d’infrastructures de sorte que la distanciation physique entre candidats dans les classes d’examen soit respectée « sans problème » même avec 20 élèves par classe d’examen.

M. Amoura estime qu’après une coupure pédagogique de six mois – l’année scolaire a été interrompue le 12 mars – l’état d’esprit des candidats au Bac a sans doute pris un coup.

« C’est difficile pour un élève de se présenter de cette façon à un examen qui va déterminer son avenir », reconnait-il.

Un avis qui n’est pas partagé par Meziane Meriane coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest).

« Du point de vue pédagogique, les candidats n’ont rien à craindre. Ils n’ont eu que deux trimestres à réviser et sur lesquels ils seront examinés. Les six mois de coupure pédagogique les ont bien aidés à réviser », relève M. Meriane qui qualifie cette pause d’ « aubaine » pour les candidats.

« Six mois sont largement suffisants pour réviser jusqu’à 4 fois les programmes des deux trimestres », assure M. Meriane qui se dit « optimiste » quant aux résultats du baccalauréat de cette année.

Sur la gestion de la pandémie du Covid durant les épreuves, M. Meriane met en avant l’importance du respect des mesures barrières dont la distanciation physique. Pour lui, cela ne posera pas de problèmes et la distanciation physique sera « facile à faire respecter parce qu’il n’y a pas beaucoup d’élèves ».

Protocole sanitaire : les craintes du Cnapest

Pour sa part, Messaoud Boudiba coordinateur national chargé de la communication au Cnapest, émet des craintes par rapport au nombre de candidats au baccalauréat qui seront plus nombreux que l’ont été les candidats au BEM.

« Le nombre des candidats au BAC sera plus important. Durant le BEM, il y a eu beaucoup d’absences et le taux de présence n’a pas dépassé 15 %, ceci n’a pas posé de contrainte pour l’application du protocole sanitaire », relève-t-il.

Pour le BAC, les centres d’examens constitueront des rassemblements importants, avec plus de 20 élèves par classe et plus de 100 enseignants-surveillants, fait remarquer M. Boudiba.

« Dans un centre d’examen de 400 élèves avec l’encadrement, on aura facilement 600 personnes. Nous considérons que c’est un grand rassemblement », précise le syndicaliste qui émet des craintes quant à une application stricte des mesures barrières comme le port du masque et la distanciation sociale.

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