Un mois après le match Algérie-Cameroun, le public algérien espère toujours voir la rencontre rejouée. Aucun élément nouveau n’est venu appuyer une telle éventualité mais les Algériens attendent toujours.
L’espoir est davantage entretenu par les déclarations des officiels algériens que par des indices concrets émanant des instances footballistiques mondiales.
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Dimanche, c’est le sélectionneur national Djamel Belmadi qui a déclaré qu’il gardait « un petit espoir » quant à la reprogrammation du match, dont le résultat, selon la Fédération algérienne de football, a été « faussé » par l’arbitrage du Gambien Bakary Gassama.
Ce mardi 26 avril, le ministre de la Jeunesse et des Sports s’est de nouveau exprimé sur le sujet. Abderrazak Sebgag n’a pas coupé tout espoir mais n’a pas donné de nouveaux éléments qui permettent de voir plus clair quant à la suite que connaîtra cette affaire.
Où en est le dossier du recours introduit par la FAF ? « Il faut que je sois dans le bureau de la FIFA pour que je réponde à cette question », a-t-il dit dans une déclaration à la presse.
« J’ai déjà évoqué la question. Ce sujet a pris beaucoup de temps dans le débat sur les réseaux sociaux et dans la presse. Nous avons fourni tout ce qu’il faut à la FIFA et nous avons utilisé tous les moyens juridiques qui s’offrent à l’État algérien pour au moins rendre à l’équipe nationale son droit duquel nous estimons qu’elle a été usurpée. Nous attendons le verdict de la commission chargée de cette affaire au niveau de la FIFA », a indiqué M. Sebgag.
Ce n’est pas la première fois que le ministre de la Jeunesse et des sports s’exprime sur le sujet. Le 17 avril, il avait clairement indiqué que « l’Algérie a été victime de l’arbitrage » lors de ce match qualificatif au mondial 2022.
Son intervention dans le débat se voulait comme un signe que les autorités politiques suivent de près l’affaire qui a pris des proportions inattendues.
Arbitrage africain : la boîte de Pandore ?
Dans le même registre, les déclarations faites dimanche par Djamel Belmadi sur l’arbitre Bakary Gassama et l’arbitrage africain continuent de faire réagir.
Le sélectionneur de l’Algérie a peut-être maladroitement livré le fond de sa pensée, ce qui lui vaut plusieurs critiques et même la saisine de la FIFA par la fédération camerounaise de football pour « allégations diffamatoires ».
Mais il n’en reste pas moins qu’il a le mérite d’ouvrir en quelque sorte la boîte de Pandore de l’arbitrage africain, dont tout le monde parle davantage depuis la diffusion par le site de la FAF de l’interview dans laquelle Belmadi a annoncé qu’il reste le sélectionneur de l’Algérie malgré l’échec amer dans les éliminatoires du mondial qatari.
La colère de Belmadi trouve tout son sens quand on sait que dans l’intervalle entre le match Algérie-Cameroun et son interview au site de la FAF, un match de Ligue des champions d’Afrique entre le Ahly du Caire et le Raja de Casablanca, samedi 16 avril, a été entaché par des erreurs d’arbitrage, dont un penalty imaginaire accordé au club égyptien.
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Belmadi a déjà tenté sans grand succès d’internationaliser en quelque sorte le débat sur l’arbitrage africain au printemps 2021 quand il avait tapé du poing sur la table pour dénoncer les erreurs dont a été victime l’Algérie.
Mais avec l’affaire Gassama, il a réussi à porter ce débat en dehors de l’Afrique, ce qui est déjà une avancée considérable, puisque désormais les arbitres africains seront scrutés de près par les spécialistes, les instances internationales et les médias internationaux.
Selon Mboma, on n'a pas de bons entraîneurs en Afrique, on n'a pas de bons joueurs aussi donc l'arbitrage doit être mauvais.
Si on compte ce qu'il dit, il faut continuer dans la médiocrité et ne pas essayé d'évoluer.
?????? https://t.co/KQXVgUzAZV— Chebli Ishaq (@IshaqChebli) April 25, 2022
Néanmoins, Belmadi a fauté en qualifiant l’arbitrage africain de « préhistorique » et surtout d’avoir dénoncé qu’on ait pu laisser Gassama, après Algérie-Cameroun, s’installer « confortablement » à l’aéroport d’Alger, avec « un café et un millefeuille ».
