Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a annoncé ce samedi 14 octobre à Guelma la mise en place prochaine d’un observatoire national de lutte contre l’extrémisme sectaire. Cet organisme, dont la création officielle est prévue pour le mois de décembre, entamera ses activités à compter du début 2018, a indiqué Mohamed Aissa qui s’exprimait lors d’une conférence nationale des cadres de son secteur.

Le ministre n’a pas fourni de précision sur le rôle échu à cet organisme, ni sur sa composante, encore moins sur son champ d’intervention. Mais il semble qu’il est destiné à lutter particulièrement contre le salafisme et les sectes dont le nombre dépasse 100 et qui visent à « diviser les Algériens », selon le ministre.

Mohamed Aissa a mis l’accent sur la « grande responsabilité qui incombe aux cadres et travailleurs de son département dans la préservation de la sécurité du pays face à plus de 100 sectes qui tentent, selon lui, de diviser les Algériens », rapporte l’agence officielle.

Dans le même contexte, il a indiqué que « l’État a adopté dans son plan d’action la question de la protection des imams et des lieux de culte » étant convaincu de « l’existence d’une manœuvre, dont les signes se sont accentués depuis mai 2017, visant à saper le moral des imams et des cadres du secteur ».

Il a rappelé aux cadres de son secteur la terreur des années 1990 durant lesquelles pas moins de 100 imams avaient été tués dans les mosquées. Aussi a-t-il exhorté les imams « à ne plus avoir peur à partir de maintenant », soulignant « que les institutions de l’État et les services du ministère ne se contenteront pas de se constituer partie civile contre ceux qui veulent terroriser l’imam, mais des poursuites seront engagées si un imam se fait agresser », selon la même source. Par ailleurs, Mohamed Aissa a annoncé la création d’une instance de l’Ifta.