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Catastrophe écologique au barrage Djorf Torba – Photos

Catastrophe écologique au barrage Djorf Torba – Photos

Situé à la frontière avec le Maroc, le barrage de Djorf Torba, l’un des plus grands d’Algérie, se meurt. La baisse du débit d’eau de l’Oued Ghir qui l’alimente menace la biodiversité locale, alors que les autorités semblent impuissantes face à ce désastre.

C’est un désastre écologique qui se profile dans la région de Béchar où des centaines de poissons sont morts du fait de l’assèchement du barrage Djorf Torba situé à 65 km au sud de cette wilaya, près des frontières marocaines.

Une vidéo d’amateurs diffusée par la chaîne Al Hayat TV montre toute l’étendue des dégâts sur la biodiversité locale. La page « Agriculture in Algeria » tire la sonnette d’alarme quant au sort réservé aux espèces animales qui vivent autour de ce barrage alimenté par l’oued Ghir qui prend sa source au Maroc.

On y recense des espèces allant de la loutre aux oiseaux migrateurs et différents poissons. La mise en danger de ces espèces trouve son origine dans l’assèchement du barrage après la construction de deux barrages d’eau de l’autre côté des frontières.

Ces deux réalisations hydrauliques marocaines ont engendré une diminution du débit d’eau menaçant la diversité biologique autour de Djorf Torba. L’avenir même de ce barrage s’écrit désormais en pointillé.

Désastre écologique

Si les oiseaux peuvent aller se réfugier dans les barrages érigés sur le sol marocain, le plus grand danger guette les loutres et les poissons tels carpes condamnés à mourir avec le risque de disparaître totalement.

La vocation principale du barrage Djorf Torba est d’assurer l’irrigation des périmètres agricoles, il est devenu au fil du temps un lieu d’attraction pour les amateurs de pêche mais aussi pour les familles bécharies en quête de loisirs et de distraction.


Le barrage Djorf Torba a été construit entre 1965 et 1968 sur Oued Ghir. D’une hauteur de 37 m, il a été mis en service en 1973. C’est le quatrième plus grand barrage en Algérie, avec une capacité de 365 millions de m3. Au début sa vocation principale était l’irrigation de l’agriculture de la plaine d’Abadla, avant d’être utilisé pour l’alimentation en eau potable de la ville de Bechar.

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