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Ce que reproche la justice à l’homme d’affaires Mazouz et au fils de Sellal

Ce que reproche la justice à l’homme d’affaires Mazouz et au fils de Sellal

L’homme d’affaires Ahmed Mazouz et le fils de l’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal ont été placés ce mercredi en détention provisoire par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed, a annoncé un communiqué de la Cour d’Alger cité ce jeudi par l’agence officielle.

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Mazouz et le fils de Sellal sont associés au sein du Groupe Eurl GM Trade. Outre les deux cités, le juge d’instruction a également ordonné le placement en détention provisoire de deux cadres du ministère de l’Industrie et des Mines, deux gérants de deux sociétés privées, ainsi que du chargé des finances lors de la campagne électorale. L’épouse de M. Mazouz a quant à elle été placée sous contrôle judiciaire.

« Suite à l’enquête préliminaire diligentée par la section de recherches de la Gendarmerie nationale d’Alger, et sur instructions du procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed, 9 individus ont comparu, le 2 juillet 2019, devant le procureur de la République près ledit tribunal pour des faits à caractère pénal », indique le communiqué de la Cour d’Alger. « Après avoir été entendues sur les faits qui leur sont imputés, le procureur de la République a transmis le dossier de l’affaire au juge d’instruction près le même tribunal qui a mis en accusation 9 personnes physiques et 23 personnes morales, pour plusieurs crimes », précise le communiqué.

La longue liste de poursuites contre ces individus concerne des crimes liés au blanchiment d’argent, au transfert de biens obtenus par des faits de corruption à l’effet d’en dissimuler la source illicite dans le cadre d’un groupe criminel, la dilapidation et utilisation de fonds de banques, l’incitation d’agents publics à exploiter leur influence effective et supposée dans le but de bénéficier d’indus privilèges, financement clandestin des partis politiques, bénéfice du pouvoir et de l’influence des agents de l’Etat, des collectivités locales, des entreprises et institutions publiques de droit public et des entreprises économiques publiques ou des établissements à caractère industriel et commercial (EPIC) durant l’établissement de contrats et marchés à l’effet d’augmenter les prix et de modifier, en leur faveur, la qualité des matières, services et approvisionnement.

La liste des chefs d’inculpation comprend également d’autres charges à l’instar d’abus de pouvoir intentionnel, l’effet d’accorder d’indus privilèges en contravention des lois et des réglementations, l’établissement de contrats en contravention des dispositions législatives et réglementaires en vigueur en vue d’accorder d’indus privilèges à l’autrui et la dilapidation des deniers publics, indique la même source.

Les 23 personnes morales accusées sont quant à elles des entreprises commerciales, propriétés de l’accusé principal Ahmed Mazouz.

Plusieurs ex-hauts responsables sont également poursuivis dans le cadre de cette affaire, à l’image des ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal et des ex-ministres Youcef Yousfi, Abdesselam Bouchouareb et Abdelghani Zaalane, indique la Cour d’Alger. Compte tenu de leurs fonctions à la date des faits, le volet de leur dossier a été transmis au Procureur général près la cour d’Alger « pour prendre les mesures nécessaires à leur encontre », précise le communiqué.

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