Les États-Unis ont mis leur véto ce mardi 20 février à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU présenté par l’Algérie appelant à un « cessez-le-feu immédiat devant être respecté par toutes les parties » dans la bande de Gaza.

C’est la troisième fois que Washington bloque une résolution appelant à un cessez-le-feu depuis le début de la guerre dans l’enclave palestinienne le 7 octobre dernier.

Les précédents vétos américains ont eu lieu le 18 octobre et le 8 décembre 2023.

Le représentant permanent de l’Algérie à l’ONU Amar Bendjama a plaidé pour le projet algérien en indiquant avant le vote que son adoption serait « un soutien au droit des Palestiniens à vivre ».

« À l’inverse, a ajouté M. Bendjama, voter contre signifie un soutien à la violence brutale et à la punition collective qui leur est infligée ».

Cessez-le-feu à Gaza : véto américain contre la résolution de l’Algérie

Le projet de résolution de ce mardi a recueilli 13 votes favorables, un vote contre (États-Unis) et une abstention (Royaume-Uni). Ce vote illustre une nouvelle fois l’isolement diplomatique des États-Unis sur cette guerre qui horrifie le monde entier.

Le texte présenté par l’Algérie s’oppose aussi à tout déplacement forcé des populations de la bande de Gaza. Il était soutenu par le groupe des pays arabes à l’ONU.

Dans une déclaration publique, le groupe arabe a appelé le Conseil à « ne plus faire la sourde oreille devant les appels de la communauté internationale et de l’opinion publique mondiale, qui appellent tous à un cessez-le-feu ». « Nous soutenons avec force le projet de résolution présenté par l’Algérie et nous incitons l’ensemble des membres du Conseil de sécurité à voter pour ce projet », ont indiqué les États arabes.

Pour contrer le projet algérien, les Américains ont fait circuler parmi les membres du Conseil de sécurité une autre proposition de résolution, appelant également à un cessez-le-feu humanitaire, mais « temporaire ».

Le texte américain s’oppose également au déplacement des Palestiniens et exige la levée des obstacles devant le passage de l’aide humanitaire. Bien qu’il ne soit pas définitif, le projet inquiète le gouvernement de Tel-Aviv, selon des titres de la presse israélienne, dont la chaîne i24 News.