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Chine, États-Unis, Russie : le point sur la recherche d’un vaccin contre le coronavirus

Chine, États-Unis, Russie : le point sur la recherche d’un vaccin contre le coronavirus

Près de 40 millions de contaminations et de 1,2 million de morts et le monde court toujours derrière un vaccin sûr et efficace contre le virus de Covid-19. Des États-Unis à la Chine, en passant par la Russie, les laboratoires ont engagé une course contre la montre, au moment où une deuxième vague de la pandémie fait des ravages dans de nombreux pays.

Les deux sociétés américaines Pfizer et Moderna prévoient de demander l’autorisation pour leurs vaccins anti- Covid-19 d’ici fin novembre, ce qui marquerait un record de vitesse absolu pour le développement d’un vaccin, neuf mois après l’arrivée de la pandémie dans le pays.

Albert Bourla, PDG de Pfizer, a annoncé vendredi qu’il escomptait des preuves d’efficacité d’ici fin octobre, mais qu’il attendrait la troisième semaine de novembre pour déposer auprès de l’Agence des médicaments (FDA) une demande d’autorisation en urgence, « en supposant que les données soient positives ».

Moderna, une société de biotechnologie, table sur le 25 novembre.

Quoi qu’il en soit, les Américains ne doivent pas espérer un retour imminent à la « normale », a prévenu le directeur de l’Institut des maladies infectieuses, Anthony Fauci. Tout dépendra de l’efficacité des vaccins et de leur acceptation dans la population.

Toujours aux États-Unis, le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson, qui réalisait les essais cliniques expérimentaux contre le virus a annoncé lundi dernier, 12 octobre, qu’il interrompait « temporairement le dosage supplémentaire » dans tous ses essais cliniques « à cause d’une maladie inexpliquée chez un participant ».

500 000 personnes déjà vaccinées en Chine

Le lendemain, c’est au tour de la société pharmaceutique américaine Eli Lilly de suspendre les essais cliniques d’un vaccin et d’un traitement expérimental. Ils veulent prendre le temps d’évaluer le risque d’éventuels effets secondaires chez les participants.

Le président Trump espérait un vaccin avant l’élection présidentielle dans son pays le 3 novembre, mais l’industrie pharmaceutique a accepté d’attendre quelques semaines de plus, à la demande des autorités sanitaires, afin de détecter d’éventuels effets secondaires graves parmi les dizaines de milliers de participants aux essais cliniques.

Les États-Unis ont accordé quelque 1,45 milliard de dollars de financement à Johnson & Johnson, dans le cadre de l’opération Waro Speed de la Maison-Blanche pour produire des vaccins.

La Russie fait aussi partie des pionniers dans la course au vaccin. Début août, le président Vladimir Poutine avait annoncé l’élaboration d’un vaccin, Spoutnik 5.

Bien qu’approuvé, celui-ci est toujours en phase d’essai, étant encore testé sur des soldats. Malgré le scepticisme de la communauté scientifique, la Russie vient d’annoncer la mise au point d’un second vaccin, baptisé EpiVacCorona, fabriqué par une biotech sibérienne. C’est un vaccin à base de peptides du virus. Il a été testé avec succès sur 100 volontaires, a affirmé le président Poutine le 14 octobre. Une première production de 60.000 doses sera bientôt lancée.

La Chine, pays d’où est parti le virus à la fin de l’année passée, quatre vaccins sont en phase finale d’essai clinique, avec pour certains d’entre eux des résultats prometteurs, comme Sinovac, selon la revue scientifique The Lancet.

Les autorités prédisent qu’un vaccin pourra être commercialisé et disponible pour le grand public dès la fin du mois de novembre, dans le monde entier. Mais il faudra pour cela qu’il soit homologué par les différentes agences du médicament des différents pays

En attendant plus d’un demi-million de personnes sont déjà vaccinées en Chine. Il s’agit du personnel dit de première ligne : médecins, infirmiers, douaniers… Même à l’étranger certains pays ont déjà passé commande, comme le Brésil, la Turquie, le Maroc et l’Indonésie.

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