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Commandant Azzeddine : « Je n’ai pas un seul acte de propriété »

Commandant Azzeddine : « Je n’ai pas un seul acte de propriété »

Source : Réseau des démocrates

ENTRETIEN. Le commandant Azzedine, de son vrai nom Rabah Zirari, revient dans cet entretien sur ses accusations contre le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, concernant la vente d’un immeuble au centre-ville d’Alger.

Vous avez accusé le Premier ministre de bloquer la vente d’un immeuble vous appartenant au centre-ville d’Alger. De quoi s’agit-il exactement ?

Il s’agit d’un immeuble que j’ai loué des compagnies françaises d’assurances générales en 1966. Comme tous les Algériens, j’ai bénéficié de ce qu’on appelle les biens vacants. Depuis cette date, je gère cet immeuble. Personne ne m’a jamais reproché quoi que ce soit. Je payais les impôts chaque année. Tout se passait bien jusqu’au moment où j’ai monté une affaire. J’avais invité mes amis proches dont des anciens ministres, des officiers et des fonctionnaires à y participer. Ils m’ont donné du liquide (de l’argent en liquide) en toute confiance. Aucun papier ne me liait avec eux. J’ai été roulé dans de la farine. J’ai réfléchi à la manière à travers laquelle je pouvais dédommager les actionnaires. J’ai décidé de vendre l’immeuble (de la rue Hamani, ex-rue Charras, NDLR). J’ai trouvé un acheteur. (L’opération) tardait. J’ai écrit au président Bouteflika. C’était un recours en quelque sorte.

Avez-vous un acte de propriété concernant cet immeuble ?

J’ai été commandant de la zone autonome d’Alger. Celle-ci distribuait des appartements et des villas par centaines (au lendemain de l’indépendance, NDLR). Je ne me suis pas servi. Je n’ai pas un seul acte de propriété. Pour ce qui est de cet immeuble, j’ai un acte de location (avec les Compagnie d’assurances générales, NDLR). J’ai été négligeant car j’aurais pu l’acheter au franc symbolique. J’avais confiance dans l’administration. Je n’ai jamais pensé qu’ils allaient m’enlever l’immeuble. Je ne m’y connais pas dans les affaires.

Mais vous vivez au Club des pins…

Je vis au Club des pins (sans payer le loyer, NDLR) depuis Liamine Zeroual. À Zéralda, je paie un loyer. Je n’ai pas de biens. En 1962, j’ai travaillé à l’hôtel Aletti, puis chez Tissage Bouja à Boufarik pour vivre. En septembre 1962, j’avais rendu l’argent de la gestion de la zone autonome à Khider.

Un locataire n’a pas le droit logiquement de vendre le bien qu’il loue…

Ce n’est pas la même chose. Il s’agit des biens vacants. Dans ce cas, pourquoi ne pas rembourser tous les biens que l’Algérie a pris (après l’indépendance, NDLR). Le problème est que je n’ai pas régularisé (ma situation, NDLR). Lorsque j’ai voulu le faire (pour vendre l’immeuble, NDLR), Sellal m’a bloqué.

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