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Commission nationale de dialogue : les réactions

Commission nationale de dialogue : les réactions

Le FFS, le PT, le Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ) et d’autres partis et personnalités politiques ont réagi, ce vendredi 26 juillet, à l’annonce hier par la présidence de la République de la mise en place d’une commission nationale composée de six personnalités chargées de mener le dialogue en vue d’une sortie de crise.

FFS : « Un simulacre de dialogue »

« Un pouvoir de fait, vient de dévoiler une liste de six membres chargés de mener un pseudo dialogue en vue d’imposer un scrutin présidentiel au seul profit du régime », écrit le FFS dans un communiqué.

« Le FFS considère que cette commission n’a de mandat que celui que les décideurs lui ont attribué afin d’encadrer un dialogue imposé au pas de charge », ajoute le parti dans un communiqué qui estime que « les demandes de mesures de détente annoncées sont largement insuffisantes ».

« Par ce simulacre de dialogue annoncé, les tenants du pouvoir essayent encore une fois de gagner du temps pour détourner la population de sa revendication principale qu’est son autodétermination », souligne le FFS.

« Aujourd’hui, 23e semaine de mobilisation d’une population plus que jamais déterminée, le dispositif répressif est toujours en vigueur », conclut le communiqué.

Le PT « attentif » aux annonces du Panel

Pour sa part, le PT a réagi à l’annonce de la présidence de la République, affirmant qu’il sera attentif aux annonces du Panel. « Le panel qui jouit formellement d’une indépendance dans son fonctionnement et ses prérogatives tiendra une première réunion le dimanche 28 juillet 2019. Le secrétariat permanent du BP restera très attentif sur le sujet des détenus politiques et d’opinion et particulièrement sur les cas du Moudjahid Lakhdar Bouregâa et de Louisa Hanoune, premier responsable d’un parti politique de l’opposition à être écroué pour ses positions politiques », écrit le parti dans un communiqué.

« Le PT, reste convaincu que la voie qui permettra de réaliser le changement radical réclamé par des millions de citoyennes et citoyens réside dans la mise en place d’une assemblée constituante souveraine », ajoute le communiqué.

Le PLJ « prend note » des engagements de Bensalah

Le PLJ « prend note » des engagements annoncés par la présidence de l’État. « Il l’invite à les réaliser rapidement ». Dans un communiqué, le PLJ, « considérant la rupture existante entre le pouvoir et le peuple, laquelle s’est aggravée depuis le 22 février, s’accorde le temps nécessaire pour s’assurer de la sincérité de la volonté politique du pouvoir avant de se prononcer sur ses relations avec le panel une fois sa composition définitive achevée »

Le PLJ « rappelle que les revendications populaires relatives au changement radical sont un tout intégral et indivisible. Leur satisfaction par un dialogue sérieux et responsable, constitue la seule voie pour la construction d’un État fort et juste dans la paix et la solidarité ».

Mohcine Belabbas à TSA :

« Nous n’avons pas besoin de médiateurs pour dialoguer. Nous refusons de dialoguer avec ce qu’on appelle la issaba. Nous avons dit dès le départ « yetnahaw gaâ ». Ce n’est pas avec ces gens qu’on va dialoguer. La dernière commission qui a été annoncée à la télévision algérienne est missionnée pour sauver Bensalah qui était fini le 4 juillet. Maintenant, ils veulent le réhabiliter à travers cette commission. Mais, moi je fais confiance aux acteurs politiques autonomes algériens, à la société civile algérienne. Il n’y aura pas de dialogue avec ces gens là ».


Ali Benflis, président de Talaie El Houriyet :

« Le dialogue national est devenu plus qu’une option et plus qu’un besoin ; aujourd’hui, c’est une nécessité vitale et dans lequel réside l’intérêt supérieur de la patrie ; il n’y a pas d’autre choix que le dialogue. Depuis le début de la crise, nous n’avons jamais été aussi proches du seuil de la solution. Les conditions et les circonstances pour franchir ce seuil sont à notre portée plus qu’auparavant. Le dialogue est le début d’un parcours et non sa fin ».


Karim Tabbou, président de l’UDS (Union démocratique et sociale) :

« On ne peut considérer cela comme une initiative. On a réduit l’initiative politique dans ce pays à un défilé des personnes. En tous les cas, j’ai beaucoup de respect pour les membres de ce panel. Je considère que la bonne démarche qu’il faut écouter les Algériens. Alors qu’on avait annoncé des mesures d’apaisement, où sont-elles ? Les Algériens sont empêchés d’accéder à Alger. Des barrières de gendarmes ont complètement fermé l’entrée à Alger, de quel droit ? Et puis quel est le sens du dialogue ? Le peuple algérien est sorti dans la rue pour le départ du système, nous ne pouvons dialoguer que pour le départ du système.

Réduire la crise politique à la tenue d’élections n’est qu’une manœuvre. Malheureusement, il y a une partie de l’élite politique qui joue le jeu, mais cela n’a pas impacté la détermination du Hirak. Malgré la chaleur, les obstacles, la mobilisation d’un dispositif sécuritaire exceptionnel, ils sont des millions à descendre dans la rue pour dire barakat. Le peuple algérien a engagé un processus irréversible pour l’avènement de l’Etat de droit ».

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