Plus de 1200 échantillons suspectés porteurs du coronavirus ont été analysés par l’Institut Pasteur en un mois, a indiqué ce mardi son directeur Fawzi Derrar, cité par l’agence officielle.

« Le laboratoire de référence de l’Institut pasteur a analysé en moins d’un mois plus de 1200 échantillons suspectés porteurs du coronavirus », a indiqué Fawzi Derrar au forum du quotidien El Moudhajid ; précisant que « 67 cas positifs ont été enregistrés à ce jour ».

« Nous œuvrons actuellement à équiper deux annexes de l’Institut dans les wilayas d’Oran et de Constantine en matériel nécessaire aux analyses, ainsi qu’à la formation d’équipes de dépistage du virus », a affirmé le directeur de l’Institut Pasteur.

Les 1200 tests effectués en mois en Algérie correspondent à une moyenne de 40 tests par jour. À titre de comparaison, le ministre de la Santé français a récemment indiqué que 2500 tests sont effectués chaque jour. Pris en charge à 60% par la Sécurité sociale (et le reste par les mutuelles), le coût des tests est de 54 euros en France, rapporte Francetvinfo.

En outre, 183 établissements hospitaliers sont habilités à faire les tests en France et environ 120 laboratoires les analysent. En Allemagne, ce sont 12 000 tests de dépistage du coronavirus qui sont effectués chaque jour. Les autorités allemandes ont même mis en place des « drive » en voiture pour faciliter le dépistage du coronavirus aux citoyens suspectés d’être contaminés.

L’importance d’effectuer un dépistage massif a été réitérée ce lundi par l’Organisation mondiale de la santé. « Nul ne peut combattre un incendie les yeux bandés », a déclaré ce lundi le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, cité par la même source.

M. Ghebreyesus a dans ce cadre estimé indispensable que les pays « testent, testent, testent. Il faut tester chaque cas suspect », a-t-il affirmé. « Vous ne pouvez pas stopper une pandémie si vous ne savez pas qui est infecté », a renchéri le patron de l’OMS.

Dans son intervention au forum d’El Moudjahid, Fawzi Derrar a par ailleurs annoncé qu’une évaluation de la situation sera effectuée en début avril prochain, soit quatorze jours après la période d’incubation pour les personnes récemment arrivées en Algérie.