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Coronavirus : l’Algérie ne renoncera pas à la chloroquine

Coronavirus : l’Algérie ne renoncera pas à la chloroquine

L’Algérie maintient sa confiance en la chloroquine pour le traitement des patients infectés par le coronavirus, au lendemain de la décision de l’Organisation mondiale de la santé de suspendre temporairement les essais cliniques avec l’hydroxychloroquine.

Le Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre du comité scientifique de veille et de suivi de l’épidémie de Covid-19, estime que la décision de l’OMS, n’aura aucune incidence sur la poursuite du traitement en Algérie. « C’est une étude observationnelle et pas du tout clinique au sens propre du terme », précise-t-il d’emblée, dans une déclaration à TSA, ce mardi.

« Dans cette situation, l’OMS n’en est pas à sa première bourde. On a vu les erreurs d’appréciation qu’elle a déjà faites depuis le début de l’épidémie. Elle a même été accusée par les anglo-saxons de n’avoir pas été à la hauteur de la situation et de ne pas avoir lancé les signaux d’alerte au moment où il le fallait », rappelle le président du Conseil de l’ordre des médecins.

Dr Berkani s’interroge sur le fait que la revue The Lancet sorte une étude pour mettre en garde contre l’utilisation de l’hydroxychloroquine et « son association avec l’azithromycine qui est un antibiotique tout à fait commun qu’on utilise dans les cas de détresses respiratoires et de l’angine tous les jours ».

Pour Dr Berkani, la décision de l’OMS ne remet en aucune façon en cause le protocole thérapeutique suivi par l’Algérie pour traiter les malades atteints de Covid-19.

« En Algérie, nous avons suivi ce protocole thérapeutique avec beaucoup de succès, lance Dr Bekkat Berkani. La polémique soulevée par l’étude de The Lancet est nulle et non avenue ».

L’épidémiologiste Mohamed Yazid Kadir (CHU Batna), est tout aussi critique à propos de l’étude de The Lancet entachée, selon lui, d’erreurs. « J’ai moi-même eu accès à l’étude de The Lancet et je peux vous dire qu’elle est entachée d’erreurs de méthodologie et surtout à la page 9 du document on retrouve la liste de tous les laboratoires qui ont financé cette étude et dont la majorité sont dans la conception du vaccin », dit-il.

Pr Kadir cite aussi un autre aspect qui biaise l’étude en question. « Il y a aussi le profil des malades : tous les malades qui ont été recrutés dans l’étude de The Lancet sont déjà hospitalisés ce qui veut dire qu’ils avaient déjà des complications. Alors que Pr Didier Raoult (IHU de Marseille, grand défenseur du traitement à base de chloroquine, Ndlr) disait que l’indication de l’hydroxychloroquine devait être à un stade très précoce de la maladie », relève Pr Kadir qui reste catégorique sur le fait qu’il n’y aura aucune remise en cause de ce traitement en Algérie.

« Nous n’allons pas changer le protocole à l’hydroxychloroquine qui a donné les résultats escomptés. Nous n’avons jamais eu de complications ou d’effets secondaires », appuie-t-il.

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