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Coronavirus : l’Algérie « n’est pas à l’abri d’une troisième vague »

Coronavirus : l’Algérie « n’est pas à l’abri d’une troisième vague »

L’Algérie est en train de sortir de la deuxième vague de l’épidémie de la maladie à coronavirus Covid-19 mais la vigilance doit rester de mise. C’est ce qu’a en substance affirmé le professeur Reda Djidjik, chef du service immunologie au CHU Beni Messous à Alger.

« Actuellement, nous assistons à une décroissance de la courbe. La situation épidémiologique est rassurante. Je pense qu’il y a moins de pression au niveau des hôpitaux, il y a moins de cas, tout le monde ressent tout ça », a fait état le professeur Djidjik dans un entretien accordé à TSA.

« Actuellement, les choses s’arrangent et nous sommes véritablement dans la phase descendante. Néanmoins, je pense qu’il ne faut pas oublier que la pandémie sévit toujours ailleurs », met en garde Reda Djidjik, citant les exemples de l’Europe et des Etats-Unis, où « il y a eu un nouveau record de nouveaux cas » ces derniers jours.

« Je pense que nul n’est à l’abri d’une nouvelle remontée de l’épidémie », estime le professeur, appelant à « se préparer dans le cas probable d’une troisième vague ».

«  Tous les vaccins se valent »

« Nous ne devons pas baisser les bras, on doit se préparer sérieusement à toute situation qui peut s’aggraver à tout moment, en janvier ou février. Je parle d’une organisation qui doit être toujours là. On doit être vigilant, on doit mettre les moyens de protection contre la maladie, préparer tous les médicaments et se préparer sérieusement à toute éventualité d’une troisième vague qu’il ne faudrait pas écarter », souligne le chef du service immunologie au CHU Beni Messous.

Le professeur Reda Djidjik a également évoqué la perspective d’un déploiement prochain du vaccin russe contre le coronavirus en Algérie, estimant que « tous les vaccins se valent » selon lui.

« Le vaccin est l’une des armes thérapeutiques très importantes pour contrôler des maladies infectieuses comme la Covid-19. Nous devons nous mettre au diapason des autres nations qui ont lancé les campagnes de vaccination. Je pense que l’Algérie se prépare sérieusement à cette campagne et nous allons commencer notre campagne de vaccination anti-Covid-19 qui permettra de  contrôler cette pandémie », indique le professeur.

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« Tous les vaccins préparés et produits par les laboratoires pharmaceutiques dans le monde à mon avis se valent », estime le professeur Djidjik, rappelant que ce sont « des vaccins qui ont été préparés dans des situations d’urgence, avec plusieurs technologies qui ont été utilisées ».

« Pour le choix, il y a une demande mondiale avec une pression telle qu’il est difficile de prendre ce qu’on veut. Je pense que l’Algérie est en train de négocier avec deux ou trois fournisseurs et quel que soit le vaccin qui vient, il sera le bienvenu », affirme le chef du service immunologie au CHU Beni Messous, soulignant que « l’essentiel est d’avoir un vaccin efficace avec une bonne innocuité et une bonne tolérance ».

Le professeur Djidjik a également mis en avant deux catégories de la population qui devraient être prioritaires pour le vaccin dans le cas de quantités limitées.

« Tout dépend de la quantité de doses qu’on va avoir. Il y a plusieurs stratégies, vous n’avez qu’à voir en Angleterre qui ont commencé par les personnes les plus vulnérables, les personnes âgées et celles avec comorbidités. Nous pouvons aussi protéger les personnels de santé », fait savoir Reda Djidjik, estimant que « ce sont les deux catégories qui sont au front de la Covid-19 qu’il faudrait peut-être protéger en premier ».

« Pour n’importe quel vaccin importé pour la Covid-19, il faudrait qu’on installe un dispositif très important de vaccinovigilance», préconise par ailleurs le professeur Djidjik, appelant à mettre en place « un dispositif au niveau de notre laboratoire de pharmacovigilance pour répertorier tout effet secondaire qui apparaît ».

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