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Coronavirus : quels risques en Algérie ?

Coronavirus : quels risques en Algérie ?

telL’épidémie du Coronavirus qui sévit en Chine en particulier, a jeté un vent de panique dans le monde. Qu’en est-il de l’Algérie ? Les autorités sanitaires algériennes rassurent. Selon elles, il n’y a aucun cas déclaré en Algérie et ce même après le rapatriement de 31 étudiants algériens de Wuhan épicentre de l’épidémie. Ces derniers ont été mis en quarantaine pendant 14 jours, période qui correspond au temps d’incubation du virus.

Mais comme le risque zéro n’existe pas, faut-il s’inquiéter ? Des médecins appellent à ne pas s’alarmer, tout en insistant sur la prévention. « Il faut veiller à ce que les mesures de protection et de prévention soient mises en place », affirme Dr Lyès Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), interrogé par TSA.

Dr Merabet appelle à la mise en place des conditions et des moyens humains et matériels, à mettre l’accent sur l’information et la sensibilisation notamment envers la population. Le médecin rappelle les bons gestes, qui paraissent anodins mais que le citoyen se doit de respecter pour éviter toute contamination : se laver les mains régulièrement, limiter les contacts…

Pression sur les urgences des hôpitaux

Le médecin revient sur la propagation du virus qui touche aujourd’hui près d’une quarantaine de pays. Le Dr Merabet estime qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer pour ce qui est de l’Algérie, soulignant que le climat clément qui règne en ce moment ne favorise pas la transmission du virus de grippe saisonnière. Le médecin note toutefois « une légère pression au niveau des pavillons des urgences de patients présentant des syndromes d’état grippal, pensant qu’il s’agit de quelque chose de plus grave ».

Les autorités sanitaires ont annoncé avoir mis en place un dispositif contre le coronavirus consistant en un renforcement du contrôle au niveau des aéroports, des frontières terrestres et des ports, la mise en place des recommandations de l’OMS, ainsi qu’une batterie de mesures préventives.

Dr Merabet appelle à « agir à différents niveaux» avec notamment la mise en place d’un comité ad hoc « qui ne doit pas être constitué uniquement du secteur de la santé, cela relève de plusieurs secteurs à la fois ». « Ce comité doit être placé sous l’égide au moins du Premier ministre. Cela demande la contribution et l’implication de plusieurs secteurs à la fois », souligne Dr Merabet.

Des rencontres se multiplient entre les professionnels de la santé et la tutelle, affirme Dr Merabet qui estime impératif « d’informer le personnel et lui expliquer les démarches pour une meilleure efficacité. Il faut savoir que le personnel médical peut aussi être victime d’où l’importance de les protéger. Il ne faudrait pas aussi qu’il soit un élément transmetteur du virus. Il faut agir sur ce volet dans le cadre de la formation et de l’information, doter le personnel en moyens qu’il faut afin qu’ils puissent travailler dans les conditions les plus favorables ».

« Il n’y a aucun cas de coronavirus déclaré »

« Il n’y a aucun cas de coronavirus déclaré, soit présumé soit prouvé en Algérie », assure pour sa part Dr Bekkat Berkani, président du Conseil de l’ordre des médecins, rappelant les déclarations faites à ce sujet par le directeur de la prévention au ministère de la Santé.

Dr Berkani annonce que les personnes rapatriées de Chine, au début du mois, sortiront de leur quarantaine lundi prochain à la fin de la période de 14 jours, tel que recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Dr Berkani souligne que le Conseil de l’ordre a préconisé que la mise en quarantaine des ressortissants algériens rapatriés de Chine se fasse dans un hôtel et non pas dans un hôpital ne voyant pas de raison « de retenir à l’hôpital des gens qui sont sains ».

Considérant que l’Algérie « est un pays à faible risque », le président de l’Ordre des médecins relève que les autorités ont « adopté toutes les mesures préventives préconisées par l’OMS, à savoir la surveillance au niveau des aéroports et les ports, l’arrêt de la liaison aérienne Alger-Pékin ».

Le Conseil de l’ordre des médecins réitère par la voix de son président sa vieille requête pour l’installation d’une « agence nationale de veille sanitaire » dont le rôle est d’« observer, évaluer et dire la conduite à prendre aux gouvernants en particulier le ministère de la Santé concernant les épidémies ».

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