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Coronavirus : un manque à gagner colossal pour Air Algérie

Coronavirus : un manque à gagner colossal pour Air Algérie

Air Algérie a enregistré un manque à gagner de 3,8 milliards de dinars en raison de la suspension des liaisons aériennes imposée par la pandémie meurtrière de coronavirus Covid-19.

Le chiffre a été révélé ce mardi par le chargé de la communication de la compagnie aérienne Amine Andaloussi dans une déclaration à l’agence officielle. Ce manque à gagner peut grimper à 89 milliards de dinars d’ici la fin 2020, selon le même responsable.

« On ne peut pas avancer de date pour la reprise du trafic aérien des voyageurs. La décision d’ouvrir l’espace aérien est une prérogative du président de la République. Cependant, même si on décide de reprendre cette activité, on va le faire à hauteur de 30% de notre programme habituel, et on ne peut pas excéder les 40% d’ici la fin 2020 », a-t-il précisé.

Pour lui, « avec un tel scénario de reprise d’activité, les pertes de la compagnie pourraient atteindre 89 milliards de DA d’ici la fin de l’année ».

Selon les prévisions des experts, le retour au programme des vols de 2019, pour la compagnie aérienne nationale et pour les autres compagnies aériennes dans le monde, ne peut se faire avant l’année 2023 voire 2025, a ajouté M. Andaloussi.

Depuis la suspension des vols commerciaux le 18 mars, quelque 17.620 vols d’Air Algérie ont été annulés, que ce soit pour les lignes intérieures ou extérieures, a-t-il précisé encore.

Air Algérie ne s’est pas arrêtée totalement, puisqu’elle a rapatrié plus de 8.000 Algériens qui étaient bloqués à l’étranger après la suspension du trafic aérien et maritime.

La compagnie compte organiser d’autres vols de rapatriement avant la fin de la semaine, a indiqué M. Andaloussi.

Mais même en cas de reprise d’activité, les passagers avec billetterie en seront les principaux bénéficiaires, indique Amine Andaloussi qui prévoit un « faible engouement » sur les vols du fait des craintes persistantes sur la pandémie.

« Les experts estiment que tout ce qu’ont subi les compagnies aériennes mondiales jusqu’à présent n’est qu’un premier choc. Ces compagnies vont subir un deuxième choc, qui sera plus dur, celui de la faiblesse des flux des passagers après la reprise », a-t-il dit.

Amine Andaloussi a précisé que la trésorerie d’Air Algérie s’élève actuellement à « 65 milliards de DA », et qu’en « dépit de la crise, nous avons des charges incompressibles que nous devons honorer, à savoir la maintenance des avions, la location des sièges, les charges des fournisseurs et prestataires et évidemment les salaires ».

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