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Covid-19 : Dr Bekkat Berkani plaide pour un « déconfinement progressif »

Covid-19 : Dr Bekkat Berkani plaide pour un « déconfinement progressif »

La réouverture des frontières algériennes, qui sont totalement fermées depuis le 1er mars dernier, est au menu du Conseil des ministres qui se réunit ce dimanche 16 mai.

Très attendue par les Algériens qui veulent rentrer au pays ou le quitter, cette réouverture doit-elle être conditionnée ?

« Absolument, d’ailleurs le Comité scientifique (de suivi de la pandémie du covid-19, ndlr) a établi des règles sanitaires très précises d’accès à notre territoire afin d’éviter l’importation du virus. Ce sont les tests PCR et les tests antigéniques à l’arrivée, et le confinement en cas de positivité de la personne, etc. », a répondu le Dr Mohamed Bekkat Berkani, qui était l’invité de la Rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale, ce dimanche.

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« Le Conseil des ministres sous la présidence du chef de l’État, doit se réunir pour examiner la possibilité d’ouvrir nos frontières, probablement selon des priorités (qui) sont les prérogatives des autorités nationales », a ajouté le membre du Comité scientifique.

Les tests PCR sont-ils suffisamment fiables ? « Ce sont des règles (sanitaires) internationales admises. Le test PCR en lui-même est démonstratif. Rappelez-vous qu’au début (de la pandémie de covid) les tests exigés étaient de moins de 72 h, maintenant pour plus de sûreté c’est moins de 36 heures. Et à l’arrivée, un test antigénique qui est un test rapide assez fiable. Ces deux moyens nous permettront de concevoir que la personne qui voyage ne fait pas l’objet d’une infection au covid-19 », a-t-il détaillé.

« Il appartient aux autorités politiques, d’ouvrir les frontières dans le sens du retour de nos ressortissants bloqués dans beaucoup de pays du monde, dont des étudiants, des personnes parties pour des soins  et d’autres qui doivent rentrer pour des raisons sociales…etc. Et probablement dans le sens des départs de personnes qui doivent rejoindre des lieux de soins, des étudiants et des travailleurs sous contrat », a expliqué le Dr Bekkat Berkani.

Le Dr Bekkat Berkani exhorte aussi les compagnies aériennes desservant l’Algérie à définir les protocoles d’accès aux zones d’embarquement et dans les aéronefs en mettant en place le gel hydroalcoolique et en faisant respecter la distanciation sociale, etc.

Déconfiner progressivement

« Les compagnies sont responsables quant à veiller à la sécurité sanitaire de tout voyageur. Il faut appliquer les mesures d’hygiène de distanciation parce que nous sommes encore dans une période d’alerte sanitaire, il n’est pas question d’importer cette maladie, alors que nous sommes dans une phase de stabilisation », a  souligné le membre du Comité scientifique.

Le président du Conseil de l’ordre des médecins a rappelé la pertinence de la mesure de fermeture des frontières qui est considérée comme un élément clé dans la stabilisation de la situation épidémiologique dans le pays.

« L’Algérie a été l’un des premiers pays à rapatrier ses ressortissants même de la lointaine Chine, de la ville de Wuhan où tout a commencé. Elle a également rapatrié des dizaines de milliers de nos compatriotes au début de l’année dernière et aux frais de l’État. Et tous ces ressortissants rapatriés ont été confinés également grâce à une prise en charge par l’État. Nous avons isolé le pays et la méthode a marché », se félicite-t-il.

Le Dr Bekkat Berkani se prononce en faveur de la reprise de la vie normale tout en la conditionnant à ce qu’elle soit progressive et de veiller à l’application des mesures sanitaires.

« Il faut déconfiner progressivement tout en gardant toujours à l’esprit que le virus est là parmi nous, qu’il circule encore et ne demande que nous baissions la garde pour reprendre du poil à nouveau », plaide Dr Bekkat Berkani.

Alors que s’ouvre dans quatre jours (20 mai) la campagne électorale pour les législatives du 12 juin, quelles mesures prendre pour éviter une flambée de l’épidémie ?

L’invité de la rédaction a indiqué qu’en sa qualité de membre de l’instance de surveillance des élections (ANIE), il a participé lors de l’élection présidentielle du 12 décembre 2020 et le référendum sur la Constitution du 1er novembre 2020, à l’élaboration d’un protocole sanitaire qui ne demande qu’à être appliqué.

« La difficulté dans ces élections législatives, c’est le nombre de personnes qui seront dans les bureaux de vote du fait qu’il y a plusieurs candidats qui demandent à être des observateurs. Qu’à cela ne tienne ! Il suffit de respecter la distanciation physique et les recommandations concernant la disposition des isoloirs, etc. », recommande-t-il.

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