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Crash d’un SU24 de l’armée près de Tiaret : l’avis d’un expert

Crash d’un SU24 de l’armée près de Tiaret : l’avis d’un expert

Une équipe d’enquêteurs militaires est déjà sur place dans la zone de chute dans la nuit de mercredi près de Tiaret des débris de l’appareil de combat de l’ANP, a-t-on appris ce jeudi auprès d’un officier de l’ANP, instructeur sur les avions de combat de type Soukhoï.

L’appareil, un Sukhoï 24 (SU24) s’est crashé hier, mercredi 20 février, dans une zone agricole dans la commune de Rechaiguia dans la wilaya de Tiaret, tuant le pilote et le co-pilote.

 »C’était un entraînement de nuit, une mission de reconnaissance », a indiqué sous couvert d’anonymat à TSA ce pilote instructeur sur les avions de combats russes de dernière génération de type Sukhoï.  »C’est tragique, car le SU24 ne pardonne pas. »

 »Il y a déjà sur place une commission d’enquête, désignée par le commandement et chargée de faire la lumière sur ce tragique accident », a-t-il dit.  »A l’heure actuelle, on ne sait pas si c’est une erreur humaine, ou une défaillance technique. Seule la boite noire fournira les explications sur cet accident », a-t-il expliqué.

En plus  »à ce stade de l’enquête, on ne peut pas spéculer sur les raisons de cet accident, et parfois la restitution des données et paramètres de vol par la boite noire donne d’autres résultats que ceux envisagés ».

En fait, explique-t-il,  »les avions de chasse, contrairement aux avions civils, n’ont qu’une seule boite noire, qui enregistre tous les paramètres de vol, seconde par seconde, et la conversation dans le cockpit ». Dans les avions de ligne, au contraire, il y a deux boîtes noires avec chacune un rôle bien défini : le Digital Flight Data Recorder (DFDR), qui enregistre seconde par seconde toutes les données du vol et le Cockpit Voice Recorder (CVR), qui enregistre les conversations et les sons entendus dans la cabine de pilotage.

 »Ces boites noires donnent un niveau de restitution des paramètres de vols très pointu, comme le fonctionnement du moteur, les manettes des gaz, etc », poursuit notre source.  »Le SU24 est une ancienne acquisition, il date des années 1998 », précise-t-elle.

Selon le même instructeur sur les Sukhoï,  »la cellule de limitation horaire va jusqu’à 10.000 heures de vol ou 10 ans d’utilisation, mais il peut aller au-delà avec la maintenance et le changement de moteur. » Cependant,  »à ce stade de l’enquête, on ne peut spéculer sur rien. Seul l’enquête en cours déterminera les causes de ce tragique accident », insiste-t-il.

Ce crash intervient après celui d’un autre appareil de l’ANP, un transport de troupe de type Iliouchine le 11 avril 2018, au décollage de la base aérienne de Boufarik. Le 11 février 2014, un Lockheed C-130 Hercules de l’ANP faisant la liaison Tamanrasset-Constantine s’était crashé près d’Oum El Bouaghi

Et le 3 juin dernier, un autre Hercules C130, immatriculé 7T-WHT, s’était brisé en deux après une sortie de piste à l’aéroport militaire de Biskra. En juin 2007, un Mig29 s’était crashé près d’Oran.

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