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Cris, invectives et poings sur la table au Parlement à cause d’un projet destinée à « blanchir les corrompus »

Cris, invectives et poings sur la table : un projet de loi défendu par le président tunisien mais accusé de "blanchir les corrompus" a provoqué mercredi des débats houleux au Parlement.…

Cris, invectives et poings sur la table au Parlement à cause d’un projet destinée à « blanchir les corrompus »
Saadia Gacem
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Cris, invectives et poings sur la table : un projet de loi défendu par le président tunisien mais accusé de « blanchir les corrompus » a provoqué mercredi des débats houleux au Parlement.

Après des heures de vifs échanges entre les députés, le président du Parlement Mohammed Ennaceur a donné son feu vert à l’examen du projet de loi dit « de réconciliation », proposé il y a deux ans par le chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi. Très décrié par la société civile, il prévoit l’amnistie de certains faits de corruption.

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Aussitôt, debout dans l’hémicycle et tapant du poing sur leurs pupitres, des députés de l’opposition ont entonné l’hymne national pour empêcher la lecture du rapport sur le projet de loi, forçant M. Ennaceur à lever la séance.

Plus tôt, les députés s’en étaient pris les uns aux autres. Face à l’opposition, les élus de Nidaa Tounès, parti fondé par M. Caïd Essebsi, ont défendu l’examen du projet de loi, tout comme plusieurs élus du parti islamiste Ennahdha, qui fait partie du gouvernement.

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« Cette plénière est une mascarade! » a lancé Ammar Amroussia, élu du Front populaire (gauche) tandis que la députée Samia Abbou (Courant démocrate) traitait les députés de Nidaa Tounès de « mafia ».

Lors d’une conférence de presse, plusieurs députés de l’opposition ont mis en garde contre l’adoption du projet de loi, qui porterait selon eux un coup fatal à la démocratie tunisienne naissante.

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Au départ, le projet prévoyait l’amnistie de certaines personnes –hommes d’affaires, anciens du régime du dictateur déchu Zine El Abidine Ben Ali– poursuivies pour corruption en échange du remboursement à l’Etat des sommes indûment gagnées et d’une pénalité financière.

Face au tollé, le texte a été revu pour ne concerner que les fonctionnaires accusés d’être impliqués dans des faits de corruption administrative et n’ayant pas touché de pots-de-vin, mais suscite toujours une vive opposition.

« C’est le début d’un processus qui va profondément porter atteinte à la révolution », a prévenu l’élu Ahmed Seddik.

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