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Décision de Trump sur Jérusalem : les réactions (Actualisé)

Décision de Trump sur Jérusalem : les réactions (Actualisé)

Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé ce mercredi que les Etats-Unis ne pouvaient plus jouer leur rôle historique d’intermédiaire de la paix avec les Israéliens, après l’annonce par le président Donald Trump de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël.

« Par ces décisions déplorables, les Etats-Unis sapent délibérément tous les efforts de paix et proclament qu’ils abandonnent le rôle de sponsor du processus de paix qu’ils ont joué au cours des dernières décennies », a-t-il ajouté sur la télévision palestinienne.

Le mouvement Hamas a affirmé que la décision du président américain Donald Trump ouvrait « les portes de l’enfer pour les intérêts américains dans la région ». Ismaïl Radouane, un haut responsable du Hamas s’exprimant devant des journalistes dans la bande de Gaza, a appelé les pays arabes et musulmans à « couper les liens économiques et politiques » avec les ambassades américaines, et à expulser les ambassadeurs américains.

Le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat, a déclaré que le président américain Donald Trump avait « détruit » la solution dite à deux Etats en annonçant la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël. M. Trump a aussi « disqualifié les Etats-Unis de tout rôle dans un quelconque processus de paix », a ajouté M. Erakat devant des journalistes.

Le président français Emmanuel Macron a qualifié de « regrettable » la décision du président américain et appelé à « éviter à tout prix les violences ». Lors d’une conférence de presse à Alger, il a souligné « l’attachement de la France et de l’Europe à la solution de deux Etats, Israël et la Palestine vivant côte à côte en paix et en sécurité dans des frontières internationalement reconnues avec Jérusalem comme capitale des deux Etats ».

« Pour l’heure, je lance un appel au calme, à l’apaisement et à la responsabilité de tous », a-t-il ajouté. « Nous devons éviter à tout prix les violences et privilégier le dialogue. La France est prête avec ses partenaires, à prendre toutes les initiatives utiles en ce sens », a encore affirmé le président.

La Turquie juge « irresponsable » la décision du président américain. « Nous condamnons la déclaration irresponsable de l’administration américaine (…) cette décision est contraire au droit international et aux résolutions de l’ONU », a réagi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu sur Twitter.

Le gouvernement de Jordanie, pays gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem, a dénoncé comme « une violation du droit international » la décision amérciane.

« La décision du président américain de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, et le transfert de l’ambassade des Etats-Unis vers cette ville, constitue une violation des décisions du droit international et de la charte des Nations unies », a estimé le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammed Moumeni, dans un communiqué.

L’ONU « contre toute mesure unilatérale »

Le statut de Jérusalem ne peut être résolu que par une « négociation directe » entre Israéliens et Palestiniens, a déclaré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, en rappelant avoir toujours été « contre toute mesure unilatérale ». « Il n’y a pas d’alternative à la solution de deux Etats » avec « Jérusalem comme capitale d’Israël et de la Palestine ».

L’UE « exprime sa sérieuse préoccupation »

« L’Union européenne exprime sa sérieuse préoccupation à propos de l’annonce aujourd’hui du président des Etats-Unis Trump sur Jérusalem et les répercussions que cela peut avoir sur la perspective de paix », a affirmé la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini dans un communiqué.

L’Allemagne « ne soutient pas cette position »

Le gouvernement allemand « ne soutient pas cette position car le statut de Jérusalem ne peut être négocier que dans le cadre d’une solution de deux Etats », a déclaré la chancelière Angela Merkel, citée dans un tweet de son porte-parole Steffen Seibert.

Le Royaume-Uni « pas d’accord »

« Nous ne sommes pas d’accord avec la décision américaine de transférer son ambassade à Jérusalem et de reconnaître Jérusalem comme la capitale israélienne avant un accord final sur son statut », a déclaré la Première ministre britannique Theresa May dans un communiqué, estimant que cette décision n’était « d’aucune aide » pour les perspectives de paix dans la région.

Italie : le statut de Jérusalem doit être « défini dans le cadre d’un processus de paix »

« Jérusalem ville sainte, unique au monde. Son futur doit être défini dans le cadre d’un processus de paix basé sur les deux Etats, Israël et Palestine », a réagi sur Twitter du chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni.

Le Canada appelle « au calme »

Le gouvernement canadien, « allié indéfectible de l’Etat d’Israël », appelle l’ensemble des protagonistes au « calme » et fera son possible pour « soutenir la création de conditions nécessaires pour que les parties puissent trouver une solution », a affirmé la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland.

La Tunisie « profondément préoccupée »

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères affirme que la Tunisie est « profondément préoccupée »  et dénonce « une atteinte primordiale au statut juridique et historique de la ville et une violation des décisions de l’ ONU ».  « Cette décision pousse à plus de tensions et représente une provocation pour les sentiments des arabes et des musulmans ».

La Syrie soutient « ceux qui sont loyaux à la cause palestinienne »

La présidence syrienne, sur page officielle Facebook, estime que « l’avenir de Jérusalem n’est pas déterminé par un Etat ou un président mais par son histoire, sa volonté et la détermination de ceux qui sont loyaux à la cause palestinienne ».

Le Liban « rejette et dénonce cette décision »

Le Premier ministre libanais Rafic Hariri « rejette et dénonce cette décision et annonce aujourd’hui sa plus totale solidarité avec le peuple palestinien ».

L’Iran prévient contre une nouvelle Intifada

L’Iran a dénoncé mercredi la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, prévenant qu’elle provoquerait une « nouvelle Intifada » ou soulèvement palestinien.

Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé dans un communiqué une « provocation et une décision insensée de la part des Etats-Unis (…) qui va provoquer une nouvelle Intifada et pousser à des comportements plus radicaux et à davantage de colère et de violence ».

La décision de M. Trump est une « violation claire des résolutions internationales », a-t-il ajouté en estimant que Jérusalem était « une partie intégrante de la Palestine ».

« L’Iran condamne cette démarche avec force et exhorte la communauté internationale, les pays influents et en particulier les pays musulmans à empêcher l’application de cette décision des Etats-Unis, qui ne bénéficie qu’au régime sioniste, afin de préserver la stabilité de la région », a poursuivi le ministère.

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