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Des BRI à l’université d’Alger : des zones d’ombre à éclaircir

Des BRI à l’université d’Alger : des zones d’ombre à éclaircir

Que s’est-il passé ce mercredi après-midi à la faculté de droit de l’université d’Alger ? Quelques heures après une intervention des forces de sécurité dans l’enceinte universitaire, des zones d’ombre demeurent. Si des associations, des ONG et des partis politiques ont dénoncé rapidement après les faits une « opération musclée » des BRI contre des étudiants, de nouveaux éléments apparus en fin de journée ne permettent pas d’accréditer totalement l’hypothèse d’une simple opération de police.

Il y a d’abord les véhicules utilisés et visibles sur les enregistrements vidéo diffusés sur les réseaux sociaux après l’incident. Ils n’appartiennent pas à la BRI et ce corps de sécurité n’est pas réputé pour mener des opérations secrètes avec des véhicules banalisés. Selon plusieurs témoignages, les personnes qui ont mené l’opération étaient habillées en civil et rien n’indique qu’elles sont de la police. Ces éléments qui ont mené l’opération ont emporté avec eux la « liste des présents » à la réunion avant de repartir. Certaines sources parlent d’interpellations lors de l’opération, mais aucune arrestation n’a encore été confirmée.

Selon nos informations, la police est intervenue plus tard, à la demande du rectorat de l’université, quand la situation a failli dégénérer quand des étudiants avaient commencé à s’attrouper devant la direction de l’université qu’ils accusent d’avoir fait appel aux forces de l’ordre pour les intimider.

Dans un communiqué publié en début de soirée, le CNES, principal syndicat d’enseignants universitaires évoque des interventions « de forces de sécurité connues ou inconnues » à l’université d’Alger et « dans d’autres universités », sans donner plus de précisions.

Le CNES, qui a dénoncé « avec force ce qui s’est produit aujourd’hui à la faculté de droit d’Alger et dans d’autres universités qui ont connu une violation des franchises universitaires de la part de forces de sécurité connues ou inconnues », a demandé l’ouverture d’une enquête dans les meilleurs délais.

Le syndicat a également dénoncé « des parties sans aucun lien avec l’université qui tentent d’influencer les étudiants et mêmes des enseignants » et organisent « des réunions sans autorisation dans les universités ». Là encore, le CNES ne précise pas de quelles parties il s’agit.

Ce soir, ni la DGSN ni le gouvernement n’ont réagi à cet incident qui vient semer le trouble dans un contexte où les autorités tiennent des discours contradictoires sur leur attitude à l’égard des manifestations pacifiques.

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