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Détenus du Hirak : les déclarations confuses d’un responsable au ministère de l’Intérieur

Détenus du Hirak : les déclarations confuses d’un responsable au ministère de l’Intérieur

Le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur, Abderrahmane Sidini, a fait des déclarations confuses au sujet du caractère politique des procès des détenus du Hirak.

« Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose dans la vie publique qui ne soit pas politique. Pour ces cas-là (détenus du Hirak, NDLR) ce sont des cas particuliers qui sont étudiés au niveau des instances judiciaires », a déclaré M. Sidini à la Chaîne III de la Radio nationale, ce lundi 2 décembre.

Et d’ajouter : « Il faut faire confiance aux instances judiciaires. Si on veut avancer, il faut absolument qu’on assure l’indépendance nécessaire à l’instance judiciaire, lui faire confiance et la laisser travailler. Je suis sûr qu’avec ça on va avancer dans la garantie des libertés publiques ».

Pour lui, même les services de l’Etat « doivent se soumettre à cette culture ». « Il faut absolument qu’on apprenne à travailler avec les instances judiciaires de manière à exécuter les décisions de justice telles quelles et à les accepter sans aucun commentaire », a-t-il encore ajouté.

Le représentant du ministère de l’Intérieur appelle à « faire confiance à nos magistrats qui sont en train d’étudier au cas par cas et à juger de l’opportunité d’un délit ou d’un crime », tout en relevant que « les sanctions ne sont pas improvisées ».

« Quand il y a des procédures judiciaires, elles sont fondées sur des chefs d’inculpation bien précis et quand la justice intervient je pense qu’il faut qu’on apprenne à respecter nos instances judiciaires et à les laisser faire leur travail », dit-il.

M. Sidini relève que les services du ministère de l’Intérieur « s’attellent à simplifier de plus en plus les procédures qui permettent aux citoyens d’exercer (leurs) libertés et nous faisons de notre mieux pour que ce soit le cas ». Il cite les manifestations des mardis et vendredis.

« Il y a des manifestations partout. Chaque semaine on enregistre au moins deux séries à travers différents points du pays et les choses se passent normalement avec un accompagnement judicieux de la part des services de sécurité », assure le cadre du ministère de l’Intérieur ajoutant que les droits de l’Homme « sont totalement respectés ». « Aucun dépassement n’est toléré à quelque niveau que ce soit », assure-t-il encore.

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