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Diaspora algérienne en France : deux événements politiques majeurs en 2024

Diaspora algérienne en France : deux événements politiques majeurs en 2024

La diaspora algérienne en France est appelée à vivre deux événements politiques importants dans les prochains mois et semaines. Ils sont à la fois concernés, en tant que Français, par les élections européennes de juin, et en tant que citoyens algériens, par l’élection présidentielle prévue en Algérie le 7 septembre prochain.

Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, qui se présente lui-même comme « citoyen à la fois français et algérien », a appelé samedi 18 mai les membres de la diaspora algérienne en France à se mobiliser pour les deux scrutins.

Dans une vidéo réalisée avec l’association Awassir, le réseau nouvellement créé pour renforcer les liens entre l’Algérie et sa diaspora, Hafiz a indiqué que le premier geste à faire pour marquer sa citoyenneté est d’abord d’aller s’inscrire sur les listes électorales. « Pour montrer que nous sommes des citoyens et que nous ne voulons pas que la gestion de ces deux pays se fasse sans nous », dit-il.

Il y a deux échéances importantes, celle du mois de juin et en même temps, les élections présidentielles en septembre prochain, rappelle-t-il.

« Les deux pays attendent à ce que nous soyons une passerelle efficace et sûre parce que nous aimons les deux pays, comme nous aimons un père et une mère », ajoute le recteur.

Élections algériennes et européennes : la diaspora algérienne en France doublement concernée

« Moi, personnellement, poursuit-il, j’ai véritablement une affection particulière pour ma mère, l’Algérie. Pour cela, nous devons mettre un petit feuillet dans une urne aux côtés de nos concitoyens algériens. »

Le président de Awassir, Antar Boudiaf, avait, lui aussi, indiqué sur les colonnes de TSA, en avril dernier, que le réseau s’apprêtait à sensibiliser les binationaux sur le scrutin présidentiel en Algérie et les élections européennes en France.

La diaspora algérienne doit-elle se mobiliser ?

Dans un billet publié au début du mois et intitulé « J’aime la France et je ne la quitte pas », le recteur de la Mosquée de Paris avait conseillé aux musulmans de France de s’engager « activement dans l’action citoyenne », plutôt que de quitter le pays comme le font de plus en plus de cadres qui fuient l’islamophobie et la stigmatisation. À commencer, a-t-il écrit, par participer aux prochaines échéances électorales et voter pour les candidats « qui prônent l’inclusion et la diversité ».

En soutenant ces candidats, « nous envoyons un message fort à la société dans son ensemble, affirmant notre engagement envers les valeurs démocratiques », a expliqué Chems-Eddine Hafiz, alors que les sondages donnent le Rassemblement national (ex-Front national) largement en tête des élections européennes en France, avec 32 % des intentions de vote.

Mais c’est la perspective de la victoire de Marine Le Pen, la candidate du RN, aux présidentielles françaises de 2027 qui inquiètent les milieux de la diaspora algérienne en France.

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